Conférences annuelles des services publics : Tshisekedi engage l’État pour des services justes, humains et accessibles à toute la population

Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, lors de l'ouverture de conférences annuelles des services publics le 16 décembre 2025
Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, lors de l'ouverture de conférences annuelles des services publics le 16 décembre 2025
PAR Deskeco - 16 déc 2025 18:55, Dans Actualités

Le président de la République, Félix Tshisekedi, a ouvert ce mardi 16 décembre 2025 à Kinshasa la première édition des conférences annuelles des services publics de la République démocratique du Congo. Un rendez-vous que le chef de l’État a placé sous le sceau de la refondation de l’action publique et de l’amélioration concrète de la qualité des services rendus aux citoyens.

« C’est pour un motif de satisfaction de prendre la parole à l’occasion de la première édition des conférences annuelles des services publics de la RDC », a déclaré le président Tshisekedi, soulignant le caractère historique de cette initiative. Depuis son accession à la magistrature suprême, a-t-il rappelé, la refondation de l’État et l’amélioration des services publics constituent l’un des axes structurants de son action.

Au début de son second quinquennat, le chef de l’État dit avoir pris un engagement clair devant la Nation : « Aucune Congolaise et aucun Congolais, où qu’ils vivent sur notre territoire, ne doit être privé d’un service public digne de ce nom ». Cet engagement concerne tous les secteurs essentiels, notamment la police, la justice, l’éducation, la santé, l’état civil, la fiscalité et l’administration territoriale.

Félix Tshisekedi a insisté sur l’attention particulière que l’État doit accorder aux forces de défense et de sécurité. 

« Nos militaires, nos policiers, leurs épouses et leurs enfants ne doivent plus être ceux qui attendent le plus longtemps devant un guichet, dans un hôpital, dans une école ou dans un bureau d’état civil », a-t-il martelé. Pour le président de la République, ces serviteurs de la Nation « ont droit plus que quiconque à une administration qui les respecte, qui les accueille avec humanité et qui les traite avec considération ».

Réagissant aux critiques sur ses prises de parole parfois fermes, le chef de l’État a tenu à préciser le sens de son combat : « Lorsque je dénonce avec des mots durs l’indignité des conditions de vie auxquelles tant de nos compatriotes ont été contraints durant des années, ce n’est jamais pour les stigmatiser, certainement pas nos vaillantes forces de défense et de sécurité, mais pour placer l’État face à ses responsabilités ». Et d’ajouter : « La vraie honte n’est pas dans l’injustice subie, elle est dans l’indifférence organisée ».

C’est dans cette logique que le président Tshisekedi a justifié plusieurs décisions structurantes prises par son gouvernement, notamment la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire, le lancement progressif de la couverture santé universelle avec la gratuité des accouchements et des soins pour les nouveau-nés, le doublement de la rémunération des militaires et des policiers, ainsi que le versement régulier des cotisations sociales des agents publics.

Il a également rappelé qu’à partir de mai 2025, les militaires et policiers ont été intégrés dans le régime spécial de sécurité sociale de la CNSSAP, avec des cotisations partagées à hauteur de 8 % pour l’État et 4 % pour l’agent. « Cette extension sécurise leur avenir social et reconnaît leur service à la Nation en leur offrant une protection enfin à la hauteur de leur engagement », a souligné le chef de l’État.

Pour Félix Tshisekedi, la réforme des services publics repose sur une conviction fondamentale : 

« La force d’un État se mesure à la qualité du service qu’il rend concrètement aux plus humbles de ses citoyens ». En lançant ces conférences annuelles, il a appelé à un examen lucide et sans complaisance de la réalité afin de « reconstruire des services publics proches, efficaces et justes, qui traitent chaque citoyen, du militaire au paysan, de la veuve au jeune diplômé, avec la même considération et la même exigence de qualité ».

Le président de la République a enfin mis en garde contre les polémiques et « les manipulations malsaines venant des ennemis de la République », réaffirmant que la seule boussole de son action reste « la dignité des Congolaises et des Congolais ». « La réforme des services publics n’est pas un slogan, mais un devoir de justice sociale à l’œuvre, même si le chemin à parcourir demeure exigeant », a-t-il conclu.

Jean-Baptiste Leni 

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