Félix Tshisekedi tente-t-il de démanteler les réseaux financiers de Kabila encore actifs à Kinshasa ?

Photo d'illustration
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PAR Deskeco - 25 juin 2025 17:44, Dans Actualités

En dehors des démêlés judiciaires de l’ancien président Joseph Kabila Kabange, qui a dirigé la République démocratique du Congo de 2001 à 2019, le régime actuel mène une offensive sur plusieurs fronts pour le priver de tout soutien économique interne, en raison de soupçons d’implication avec les rebelles.

Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, semble intensifier ses efforts pour attaquer les réseaux financiers de son prédécesseur, Joseph Kabila, qui se trouve actuellement à Bukavu, une ville sous le contrôle des rebelles du M23. C’est depuis cette ville qu’il a entamé des consultations ce mercredi 25 juin.

Plusieurs éléments étayent notre hypothèse : certains proches de Kabila, encore présents à Kinshasa, ont été discrètement interpellés par le gouvernement de Tshisekedi. Parmi les cas récents, on note l’arrestation de Martin Kabwelulu, qui a été ministre des Mines pendant plus de dix ans — un secteur qui pèse lourdement dans le budget national.

Selon nos informations, Kabwelulu a été arrêté vers 3 heures du matin et conduit au Conseil national de cyberdéfense, un service rattaché à la présidence de la République. Il a été entendu au sujet des concessions minières dont Joseph Kabila serait supposé propriétaire.

Avant cette arrestation, qui a suscité de vifs débats dans le pays, Médard Palankoy, avocat spécialisé dans les questions minières, a également été interpellé. Il avait notamment été l’un des conseillers de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, proche de Joseph Kabila.

L’homme d’affaires indien Harish Jactani, patron de plusieurs entreprises telles que la compagnie aérienne Serve Air Congo, l’Hôtel Hilton Kinshasa, Suprême Automobile (Mercedes) et HJ Hospital, a été arrêté en mars dernier, puis relâché. Jactani faisait également partie des proches de l’ancien président congolais. Il était soupçonné par les services de renseignement de soutenir financièrement les rebelles du M23.

César Olombo

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