À l’occasion de la Journée nationale de l’enseignement, ce 30 avril 2025, la Synergie des syndicats des enseignants de la République démocratique du Congo (RDC) a exhorté le gouvernement congolais à respecter ses engagements en faveur de l’amélioration des conditions socio-professionnelles du corps enseignant. Elle réclame notamment l’instauration d’un système de rémunération unifié, plus juste et équitable, d’ici la fin de l’année scolaire en cours.
« La Synergie s’inquiète également de la non-convocation des commissions techniques transparentes, chargées d’entamer les analyses pour dégager les options fondamentales permettant au pays de se doter d’un tel système avant la clôture de l’année scolaire », a-t-elle souligné.
En octobre 2024, lors d’une marche réprimée par les forces de l’ordre, les enseignants avaient revendiqué un salaire mensuel minimum de 500 USD, seuil jugé nécessaire pour assurer des conditions de vie décentes. Ils réclament par ailleurs l’intégration des enseignants "Nouvelles Unités" (NU) et "Non Payés" (NP) sur les listes de paie, ainsi que le règlement des arriérés de primes. Les syndicats dénoncent aussi les disparités salariales et les inégalités dans l’attribution des primes.
La Synergie a insisté sur le rétablissement de l’Inspection générale de l’enseignement dans ses missions légales, afin de garantir la qualité des épreuves certificatives. Elle demande également le paiement des arriérés de primes dus aux inspecteurs et intervenants pour permettre le bon déroulement de ces examens.
Lors de la commission paritaire gouvernement-syndicats du secteur éducatif, tenue du 10 au 24 août 2024 à Bibwa, le gouvernement s’était engagé à augmenter les salaires des enseignants de 100 000 francs congolais (environ 35 USD). Cette mesure reste toutefois lettre morte à ce jour.
Jean-Baptiste Leni