Lors de la quarantième réunion ordinaire du Conseil des ministres ce vendredi 18 avril 2025 tenue à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le président de la République a principalement axé sa communication sur la 37ème session nationale du travail, dont les travaux préparatoires se sont achevés le 8 avril 2025, et qui se déroulera du 21 au 24 avril 2025. Ce cadre tripartite réunira le gouvernement, les représentants des travailleurs et ceux des employeurs.
Dans son intervention, Félix-Antoine Tshisekedi a insisté sur des engagements fermes et des mesures « concrètes, réalistes et applicables » qui doivent émerger de ces assises. L'objectif : renforcer le pouvoir d'achat de la population.
« Cette session doit aboutir à des mesures concrètes, réalistes et applicables, notamment pour renforcer le pouvoir d'achat des travailleurs, garantir leur dignité, encadrer de manière équitable et responsable l'emploi des étrangers, consolider notre système de protection sociale dans un esprit de justice, de solidarité et d'équité », rapporte le compte-rendu du Conseil.
Dans le contexte actuel où la devise de la République démocratique du Congo subit une dévaluation face au dollar, le pouvoir d'achat de la population congolaise s'est considérablement affaibli, situation exacerbée par le manque de production locale. Face à cette réalité, le président congolais attend des solutions « durables » de cette 37ème session nationale du travail.
« Ce conseil doit être bien plus qu'un rendez-vous institutionnel, il doit être un moment d'écoute sincère, de propositions audacieuses et d'engagements fermes. Les attentes de nos concitoyens sont immenses, nous devons y répondre avec clarté, courage et détermination », a-t-il déclaré.
Il a ainsi chargé la Première ministre, Judith Suminwa, de veiller à ce que le prochain SMIG soit adapté aux réalités du marché et qu'il prenne en compte les besoins vitaux réels des travailleurs, afin d'améliorer leur pouvoir d'achat.
Concernant l'augmentation du SMIG, il a souligné qu'elle doit prioritairement bénéficier aux travailleurs les plus vulnérables, c'est-à-dire ceux dont les revenus actuels ne couvrent pas les besoins essentiels. Pour le chef de l'État congolais, « ce sont eux qui subissent le plus durement les effets de la précarité, pour qui cette mesure représenterait un véritable levier de dignité et de justice sociale ».
« Le président de la République a rappelé que l'emploi demeure la priorité absolue de son mandat. Il est la clé de voûte de la paix sociale, le moteur du développement durable et le garant d'une justice intergénérationnelle réelle, afin d'offrir un avenir à notre jeunesse. Soutenir nos familles et dynamiser notre économie passe par un accès équitable à un emploi digne et productif », précise le compte-rendu.
Au cours de cette session, il sera question de statuer sur le dossier relatif à l'ajustement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 7 075 francs congolais à 14 500 FC dans les entreprises en RDC, comme annoncé début janvier par le ministre de l'Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa.
Le président de la République a conclu son intervention en appelant à la mobilisation de toutes les parties prenantes pour cette 37ème session nationale du travail, et a invité chaque membre du gouvernement à « suivre avec attention les travaux en cours, à soutenir les dynamiques positives qui en émergeront et à veiller à leur mise en œuvre effective dans un esprit de cohésion gouvernementale ».
Jean-Baptiste Leni