Sud-ubangi : Le gouverneur Michée Mobonga nomme son fils ministre provincial des Finances, les députés provinciaux craignent le coulage des recettes

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PAR Deskeco - 05 fév 2025 15:07, Dans Actualités

Le chef de l'exécutif provincial du Sud-ubangi,   Michée Mobonga Lobo, a, dans un arrêté publié le 31 janvier dernier, nommé son fils, Michel Mbumbu Songo en tant que nouveau ministre provincial des Finances, économie, commerce, portefeuille, industrie, artisanat et entrepreneuriat, petite et moyennes entreprises. Son prédécesseur avait rendu le tablier en date du 31 août 2024.

« Est nommé ministre provincial des Finances, économie, commerce, portefeuille, industrie et artisanat, entrepreneuriat, petites et moyennes entreprises, Monsieur Mbumbu Songo Michel», lit-on dans cet arrêté.

Le gouverneur du Sud-ubangi ne s'est pas arrêté là, il a également nommé son beau-frère, Armand Ndjoku au poste du conseiller principal en charge de l'économie et finances.

Ces nominations ont provoqué la colère dans les chefs des députés provinciaux de Libenge qui estiment que Michée Mobonga, s'est donné tous les moyens afin d'orchestrer un coulage des recettes publiques de la province.

« Vous avez alors simplement fait la permutation en nommant (votre, ndlr) beau-frère au poste du conseiller principal en charge de l'ECOFIN et désigné votre propre fils, qui pour hier était votre conseiller principal en charge de l'ECOFIN, à ce poste ministériel étant poumon de l'économie provinciale pour confirmer votre intention, car depuis la démission du ministre sortant de l'Économie, vous aviez confié et géré avec l'actuel nominé, et ce, pour voiler le non-respect des chaînes de dépenses voir le détournement trompant ainsi la vigilance de votre autorité morale qui désire la promotion de la gestion orthodoxe des biens publics. Ce que nous saluons en passant », renseigne la déclaration de ses députés provinciaux.

Vendredi 29 novembre 2024, lors de la onzième session de la Conférence des gouverneurs, à Tanganyika, le chef de l'État, Félix Tshisekedi avait martelé sur l'orthodoxie dans la gestion des ressources publiques et avait également averti les gouverneurs qu'il n'hésiterait pas à exercer ses prérogatives institutionnelles pour rétablir l'ordre et la stabilité dans les provinces.

César Olombo

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