Le gouvernement congolais, avec l'appui de la Banque mondiale, tient à rendre opérationnel cette année 2025 le 3e module de l'usine de traitement d'eau potable de l'Ozone et le réseau ouest de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ce projet a été au menu des échanges le mardi 22 janvier 2025 entre le ministre des Ressources hydrauliques, Teddy Lwamba, et le spécialiste principal en eau de la Banque mondiale, Patrick Ndolo.
« La concrétisation est déjà en marche. Le projet Kin-Elenda, qui intervient sur Kinshasa, va bientôt livrer le 3e module d’Ozone ainsi que le réseau Ouest de Kinshasa. À cela s’ajoute le projet AGRE qui va commencer en cette année 2025 », a déclaré M. Patrick Ndolo, spécialiste principal en eau de la Banque mondiale résidant à Kinshasa.
Le ministre Teddy Lwamba et la délégation de la Banque mondiale ont également échangé sur le réseau de Kananga et de Goma Ouest ainsi que sur les futurs engagements du ministre du secteur.
« La délégation de la Banque mondiale est venue s’entretenir avec le ministre des Ressources hydrauliques et de l'Électricité pour évaluer le Programme d’accès à l’eau et à l’assainissement du gouvernement et faire le point sur son portefeuille qui est financé par la Banque mondiale », a ajouté M. Patrick Ndolo.
Au cours de leur entretien, les deux parties ont évoqué les perspectives d’avenir en ce qui concerne la coopération avec le gouvernement congolais.
« C’était une réunion intéressante et le ministre nous a présenté les priorités du gouvernement. Nous avons discuté de la façon de les intégrer dans le projet en cours ainsi que dans les projets futurs », a-t-il souligné.
La Banque mondiale a réaffirmé, à cet effet, sa volonté d’accompagner le Programme d’accès à l’eau et à l’assainissement (PACEA).
Pour sa part, le ministre Teddy Lwamba a présenté la priorité du gouvernement concernant ce projet qu’il estime crucial pour accélérer le développement de la RDC dans le secteur de l’eau. À ce sujet, il a précisé que la RDC est confrontée à un paradoxe d’accès à l’eau potable de moins de 3 %, alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est de plus de 60 %.
Pour relever ce défi, le gouvernement avait lancé le projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieux ruraux et périurbains grâce au financement de la Banque mondiale. Cette initiative consiste à matérialiser la promesse du chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi, qui vise à améliorer l’assainissement et la desserte en eau potable dans les milieux ruraux et périurbains de la RDC pour un financement évalué à plus d'1 milliard de dollars américains.
Bienvenu Ipan