Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a, au cours de la vingt-huitième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 27 décembre 2024, recommandé des mesures concrètes de la part du gouvernement en vue d’une bonne gestion des bateaux de pêche commandés par la République démocratique du Congo.
De ce fait, le ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga Bwana, a été invité à mettre en place des mesures pouvant accompagner l’Office national de pêche et aquaculture (Onpa), en vue d’assurer la gestion des bateaux de pêche commandés. Il faut rappeler que ces bateaux de pêche, dont parle le président de la République, ont été commandés depuis août 2024, et leur déploiement au pays était annoncé pour le mois de novembre 2024. Le gouvernement a, lors de ce conseil, fait savoir qu’ils seront livrés incessamment sans toutefois préciser la date.
Pour le chef de l’État congolais, ces bateaux de pêche permettront à l’Onpa de redémarrer et de se mettre sur le pied d’activité. Il a insisté, par ailleurs, sur la prise en charge de cette structure pour qu’elle soit en mesure d’assurer ses missions, notamment d’organiser la pêche et l’aquaculture en RDC, l’approvisionnement en intrants, matériels et équipements de pêche et d’aquaculture, ainsi que de collecter et distribuer des produits de pêche et d’aquaculture sur toute l’étendue nationale.
À en croire le président de la République, l’Office national de pêche et aquaculture est un établissement stratégique à l’heure actuelle pour l’État congolais afin d’assurer la sécurité alimentaire au pays. Cet établissement permet la commercialisation et l’accès au marché des produits de pêche et d’aquaculture, mentionne-t-il.
« Son déploiement doit, par conséquent, servir de levier pour l’amélioration du pouvoir d’achat, la création d’emplois et la diversification de l’économie » a indiqué le chef de l’Etat congolais.
Il faut également souligner que l’Onpa a pour mission de contribuer à une meilleure transformation et conservation des produits de pêche et de l’aquaculture. En vue de garantir son fonctionnement, le président de la République a instruit le ministre des Finances, Doudou Fwamba, et son collègue du Budget, Aimé Boji Sangara, de doter urgemment cet établissement de ressources financières nécessaires pour son autonomie administrative et financière.
Félix-Antoine Tshisekedi prend cette décision de réactiver ce secteur dans un contexte où la détérioration de la situation alimentaire en RDC, marquée par la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché local, devient de plus en plus inquiétante. Il faut aussi rappeler que, bien que la République démocratique du Congo soit dotée de plusieurs lacs poissonneux, elle demeure paradoxalement dépendante des importations des produits de la pêche et de l’aquaculture.
C’est le cas avec le poisson « Makayabu », que la RDC importe massivement de la Norvège. Ce paradoxe s’explique par le manque de politique du gouvernement en la matière.
Jean-Baptiste Leni
