Molly Phee, sous-secrétaire d'État aux affaires africaines des États-Unis, a déclaré lors d'un point de presse le 18 décembre 2024, à l'issue de son séjour d'une semaine en Angola, que l'investissement dans le corridor de Lobito, un vaste réseau routier et ferroviaire reliant la Zambie, la RDC et l'Angola, représente une « victoire pour le secteur privé américain ». Elle a souligné que cet investissement, évalué à près de 4 milliards de dollars américains, favorisera le développement en Afrique et contribuera à la création d'emplois aux États-Unis.
« Nous estimons donc qu’il s’agit d’une situation mutuellement bénéfique pour toutes les personnes concernées. C’est une victoire pour le secteur privé américain. C’est une victoire pour les africains qui bénéficient de l’innovation du secteur privé américain. Cela favorisera le développement en Afrique ; cela créera des emplois en Amérique » déclare Molly Phee.
Selon elle, ces investissements pourront apporter l’évolution dans les secteurs, tels que l’énergie, les mines, l’agriculture ainsi que les infrastructures. C’est grâce à ces technologies innovantes et de pointe, qui auront un impact positif sur l’économie africaine, que les partenaires africains ont toujours accueilli favorablement l’engagement des Etats-Unis par rapport d’autres partenaires, a-t-elle précisé.
Ce point de presse de la sous-secrétaire d'État des États-Unis aux affaires africaines est intervenu dans un contexte où l'influence de la Chine et de la Russie se fait sentir sur le continent africain. Selon Molly Phee, les États-Unis adoptent une approche multidimensionnelle avec le projet du Corridor de Lobito, visant à aider les Africains à exploiter leurs ressources pour favoriser le développement. Cette initiative, axée sur les innovations technologiques du secteur privé américain, distingue les États-Unis des autres pays présents sur le continent.
« Nous pensons que les pratiques des entreprises américaines bénéficient à l’Afrique, aux africains, parce que nous voulons élever les normes du travail, et environnementales. Nous voulons aider les africains à utiliser les ressources qu’ils ont sous le pied au profit des collectivités d’où ils viennent. C’est donc le genre d’approche que les Etats-Unis adopteront et qu’ils ont adoptée, qui les distingue des autres partenaires en Afrique », estime-t-elle.
Il a fallu deux années pour développer le projet depuis décembre 2022 où son annonce a été faite par Joe Biden, a mentionné Molly Phee.
Jean-Baptiste Leni