Au cours du Conseil des ministres du vendredi 13 décembre dernier, le chef de l'État congolais, Félix Tshisekedi, s'est voulu rassurant sur la suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits alimentaires afin de maîtriser la hausse des prix et de soulager la population.
« Le Président de la République a noté avec satisfaction la prise du décret sur la Valeur Ajoutée (TVA) et le rabattement des taux des droits de taxe n°24/07 du 19 septembre 2024, portant suspension de la perception des redevances sur les produits alimentaires de première nécessité, dans le but de contenir la récurrence de la flambée des prix des produits précités », a-t-on lu dans le compte rendu du Conseil des ministres.
Cette mesure, visant à alléger le panier de la ménagère congolaise, s'applique sur huit produits vivriers essentiellement à l'importation, notamment : la viande, le sucre, le lait en poudre, le poulet, la cuisse de poulet, le riz, le maïs, le poisson chinchard et le poisson salé, des produits prisés par les Congolais et de consommation courante.
Le président de la RDC veut aller au-delà de ces produits alimentaires et élargir la liste, car tous les surgelés n'ont pas été explicitement mentionnés. Il souhaite aussi promouvoir la production locale.
« Cependant, d’autres produits alimentaires de consommation courante auxquels recourt la population, notamment tous les surgelés n’étant pas explicitement listés, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à mener une réflexion dans le but de les inclure dans la liste, d’autant plus qu’ils sont aussi des produits de première nécessité, renseigne le compte rendu de la réunion.
De même, il a constaté que ces mesures ne s’appliquent qu’à l’importation. L’objectif poursuivi par ces mesures était à la fois de lutter efficacement contre ce qui laisse présager une discrimination concurrentielle favorisant les importations au détriment de la production locale. À ce propos, il a rappelé que la hausse des prix doit être maîtrisée pour soulager les populations. Un rééquilibrage mérite d’être fait pour permettre de maintenir l’équité fiscale », souligne ce compte rendu.
Bien avant ce conseil des ministres, le chef de l'Etat avait, lors de son discours sur l'état de la nation, évoqué cette mesure qui, selon lui, est un moyen d'alléger le fardeau économique qui pèse sur les Congolais. Par cette action, l'État a choisi de renoncer à une part de ses revenus afin de soutenir directement des millions de Congolais qui consomment ces denrées chaque jour.
César OLOMBO