Le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a annoncé le lancement de la bourse Mercantile, estimée à 650 millions de dollars américains. L’annonce a été faite vendredi 29 novembre 2024, lors de la 24e réunion ordinaire du Conseil des ministres.
Selon le président de la République, ce projet d’investissement, qui s’étendra sur dix ans en République Démocratique du Congo, vise à moderniser et diversifier l’économie nationale, mais également à repositionner la RDC sur l’échiquier international en matière de matières premières et de solutions environnementales.
« Ce projet d’investissement d’environ 650 millions de dollars américains sur dix ans symbolise notre ambition de positionner la RDC comme un acteur incontournable dans le commerce mondial des matières premières et des actifs environnementaux », peut-on lire dans le compte rendu de la réunion ordinaire du Conseil des ministres.
Cette bourse comprend notamment de nouveaux engagements du gouvernement en matière de technologie de pointe, telle que la Blockchain, afin de réguler, centraliser et garantir la traçabilité des échanges de ressources stratégiques.
« Elle permettra de valoriser nos ressources de manière optimale, de lutter efficacement contre la contrebande et d’attirer les investissements internationaux responsables, en respectant des normes internationales strictes telles que la lutte contre le blanchiment de fonds (AML), l’identification des clients (KYC) et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) », indique le rapport.
Il convient également de souligner que ce projet d’investissement pourrait favoriser la croissance économique, en augmentant le PIB de la RDC d’ici 2030, si son exécution s’oriente de manière transparente vers des actions sociales. Il permettra également au gouvernement d’investir dans les infrastructures et dans d’autres secteurs, tels que l’éducation et la santé.
De ce fait, Félix-Antoine Tshisekedi a instruit le gouvernement à accélérer le processus de validation des préalables nécessaires au lancement du projet. Une subvention initiale sera décaissée pour amorcer les activités opérationnelles, et un comité de pilotage sera mis en place afin de garantir l’efficacité dans l’exécution du projet.
Signalons que ce projet sera réalisé grâce à un partenariat public-privé liant le gouvernement congolais, représenté par Congo Ressources (Cores SA), au partenaire privé americano-saoudien Sage Intellinc (Sagint), indique le compte rendu.
Jean-Baptiste Leni
