Corridor Zongo-Akula : l’UE va prioriser le développement des chaînes de valeur agricoles, la digitalisation, les infrastructures routières, le transport fluvial, selon Antonio Capone

Un champ de maïs . Photo d'illustration
Un champ de maïs . Photo d'illustration
PAR Deskeco - 08 juin 2024 06:38, Dans Actualités

Le chef de mission de la délégation de l’Union européenne (UE) en République démocratique du Congo, Antonio Capone, a indiqué, le jeudi 6 juin 2024 à Kinshasa, les priorités pour l’Union sur le corridor Zongo-Akula, dans le Sud-Ubangi.

 « Le corridor stratégique pour l’UE n’est pas uniquement les infrastructures. L’objectif final ce n’est pas de construire des routes mais, c’est de diminuer le coût de transport, permettre aux opérateurs économiques de déployer leurs potentiels. L’infrastructure reste la moyenne mais pas la finalité. C’est pour ça que pour nous, il faudra développer les chaînes de valeur agricoles, la digitalisation, les infrastructures routières, le transport fluvial. Nous pensons que cette approche intégrée va permettre de multiplier l’impact de ces investissements et aussi d’augmenter leur soutenabilité au vue de potentiels économiques qu’ils peuvent mobiliser. Donc tout cela peut jouer, à notre avis, un rôle majeur pour l’intégration régionale », a déclaré le chef de mission de la délégation de l’Union européenne en RDC, Antonio Capone. C’était lors de la signature de la lettre d’intention pour le lancement des études de faisabilité pour la construction du corridor Zongo-Akula dont elle est chef de file. 

M. Capone a justifié ce choix de la délégation de l’UE par ces faits : « Sur le corridor 6 qui va de Douala à Kampala et qui fait l’objet de notre réunion d’aujourd’hui, nous pensons qu’il y a un potentiel remarquable en ce qui concerne notamment les chaînes de valeur agricole et la réduction du coût de transport qui demeure aujourd’hui un goulot d’étranglement majeur dans la région ». Le chef de mission de l’UE en RDC a ajouté que ces priorités constituent les opportunités pour le secteur privé qui, selon lui, va jouer un rôle fondamental dans la mise en œuvre de la Stratégie Global Gateway en RDC. Il a souligné l’importance de cet accord entre l’UE et l’AFD qui va permettre d’abord la réalisation des études de la révision des études détaillées pour ce couloir qui va de Bangi, la capitale centrafricaine, jusqu’à Akula, dans le Sud-Ubangi. « Et par la suite, on envisagera le financement des ouvrages qui sont relatifs à ce projet », a-t-il annoncé.

 À l’en croire, « ce projet s’inscrit dans la philosophie Global Gateway qui est une proposition que l’UE fait à ses partenaires de développer une connectivité à l’échelle mondiale en mettant l’accent sur des projets qui vont au-delà de la composante infrastructures mais qui incluent aussi la dimension santé, éducation et plus en général l’inclusivité de nos projets. Nous savons tous que l’accès à l’éducation et à la santé est lié à la qualité des infrastructures et nous pensons que développer des infrastructures de façon intégrée pour se permettre d’avoir des impacts positifs sur les cinq piliers qui caractérisent la Stratégie Global Gateway c’est-à-dire le transport, les infrastructures, l’éducation, la santé et la digitalisation. L’idée étant de permettre le développement des potentiels des activités productives. En ce qui concerne l’Afrique, nous avons identifié des couloirs prioritaires qui nous semblent devoir faire l’objet d’une attention particulière compte tenu de leurs potentiels en termes de développement économique et d’impact sur les populations environnantes ». 

M. Capone a rappelé qu’en dialoguant avec ses partenaires, l’UE a identifié 12 corridors stratégiques et la RDC, de par sa position privilégiée sur le continent, est au centre de ces stratégies. Ce vaste pays de l’Afrique centrale est concernée directement par quatre de ces 12 couloirs stratégiques. En ce qui concerne la RDC, il y a le couloir de Lobito, le corridor n°6, le corridor Nord qui va de Durban (Afrique du sud) jusqu’à Lubumbashi, et le couloir qui arrive jusqu’en Ouganda. Deux de ces quatre couloirs, c’est la délégation de l’UE à Kinshasa qui en est le chef de file. Pour d’autres couloirs, les responsabilités sont reparties entre les trois pays concernés, l’Angola, la RDC et la Zambie. 

« Et pour le couloir qui part de Durban, on a nos collègues de la délégation en Afrique du Sud qui sont chef de file. Nous pensons que ces interventions en termes d’infrastructures routières et de transport peuvent accroitre davantage les potentiels productifs de ces approches paysage. La délégation est en charge de deux corridors, le Lobito et le corridor 6. Nous avons discuté avec la FEC sur les possibilités pour le couloir de Lobito et nous sommes en train de mobiliser des fonds de différentes natures, y compris ceux qui nous ont été confiés dans le cadre de partenariat pour les minerais critiques. Donc, nous souhaiterions aider les autorités à développer les potentiels de ce couloir en ce qui concerne le transport, les activités agricoles mais aussi le secteur minier ». 

Bienvenu Ipan

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