RDC : la Gouverneure de la BCC Malangu Kabedi félicite les opérateurs de la micro-finance pour les performances réalisées en 2023

La Gouverneure de la BCC,  Mme Malangu Kabedi Mbuyi
La Gouverneure de la BCC, Mme Malangu Kabedi Mbuyi
PAR Deskeco - 12 mar 2024 17:23, Dans Actualités

La Gouverneure de la Banque centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi Mbuyi, lors d'une cérémonie d'échange de vœux avec l’Association Nationale des Institutions de micro-finance (ANIMF-ASBL) et l’Association Professionnelle des Coopératives d’Epargne et de Crédit (APROCEC-ASBL), parlant de la situation de l'économie congolaise, a noté que malgré l’environnement difficile et plein de difficultés et de chocs, "quand même que le secteur de la micro-finance s’est bien comporté" . 

Selon les données de la Banque centrale, autorité de régulation du secteur financier en RDC, les informations disponibles montrent une croissance notable du niveau général d’activités, un relèvement des fonds propres, une augmentation globale des dépôts, une augmentation des crédits, un niveau tout à fait acceptable des liquidités, une qualité des actifs s’est trouvée dans les normes acceptables et une solvabilité globale satisfaisante.

Mme Malangu Kabedi Mbuyi a ainsi félicité et encouragé les professionnels de la micro-finance à mettre en œuvre les actions qui ont permis d’arriver à ce résultat. Parce qu’ils contribuent, selon elle, à ce qu’il y ait un secteur financier en RDC qui est solide et qui soutient le développement du secteur privé.

« J’ai un grand plaisir de vous retrouver aujourd’hui au siège de la BCC à l’occasion de cette cérémonie d’échange de vœux. Cérémonie qui va au-delà pour des échanges très productifs, parce que nous sommes partenaires embarqués vers des objectifs communs de soutenir l’amélioration de la situation économique de notre pays. Vous avez dit qu’à travers vos activités, il est possible en Rdc de lutter contre la pauvreté et de promouvoir la classe sociale », dit-elle.

Et de poursuivre qu’il y a très peu d’économies dans le monde qui peuvent se prévaloir de s’être développées sans le développement de la classe moyenne. Et donc vos activités sont charnière dans ces efforts de lutte contre la pauvreté et le soutien au développement de la classe moyenne.

Lors de son discours, Mme le Gouverneur a expliqué comment l’année 2023 a été une année difficile, contrairement à ce qu’on attendait lorsqu’elle avait démarrée. Difficile parce qu’il y a eu toute sorte de chocs externes et internes qui ont affecté l’activité économique et qui ont automatiquement affecté les activités du secteur delà micro-finance. Chocs qui ont amené à une situation d’inflation plus forte que prévue, d’une dépréciation du taux de change plus forte que prévue, a-t-elle souligné.

Ces deux résultats, aussi bien au niveau de l’inflation que du taux de change, a-t-elle dit, auraient pu être pires s’il n’y avait pas toutes les actions prises, en particulier au niveau de la BCC. Dans une observation attentive et suivie, la Banque centrale est intervenue en utilisant ses instruments, en modifiant le taux directeur à plusieurs occasions, intervenant sur le marché des changes pour augmenter l’offre des devises, intervenant au niveau des fourchettes des Bons BCC pour absorber la liquidité oisive. Tous les éléments mis en place pour contenir les pressions sur le taux de change et sur l’inflation.

Pour la Gouverneure de la BCC, au niveau de la croissance, l'économie congolaise s’est bien comportée. La croissance est restée forte, tirée par le secteur extractif, secteur dont on attend aussi une bonne performance en 2024.

Pour le compte de l’Association Nationale des Institutions de micro-finance (ANIMF-ASBL) et de l’Association Professionnelle des Coopératives d’Epargne et de Crédit (APROCEC-ASBL), Mme Mirela Pekmezi, Directrice générale de la Finca, a rappelé que lors de la deuxième édition de la Conférence nationale de la Micro-finance, organisée à Goma, Mme le Gouverneur de la BCC n’avait pas hésité à déléguer deux cadres de haute facture de l’Institut d’émission. « Cela témoigne à suffisance de votre attachement et considération envers notre secteur. C’est ici pour nous l’occasion de solliciter votre participation en juillet prochain à la 3ème édition de la Conférence Nationale de la Micro-finance qui sera organisée à Kinshasa », informe-t-elle, avant d’ajouter que son souhait le plus ardent est que ces genres de rencontres se poursuivent et qu’elles se multiplient, car ce sont de rares occasions qui permettent d’échanger et de présenter les désidératas et cela permet de mieux cerner la vision à la tête de cette institution de régulation du secteur financier.

Saluant la quintessence des innovations apportées dans la nouvelle loi et les mesures d’application prises qui sont très salutaires pour la bonne régulation du secteur financier en République démocratique du Congo, l’association nationale des institutions de micro-finance en République Démocratique du Congo « ANIMF ASBL », et l’Association Professionnelle des Coopératives d’épargne et de Crédit « APROCEC ASBL » ont tenu à réitérer leurs vives préoccupations et sollicitent de la part de Mme le Gouverneur Malangu Kabedi Mbuyi son implication sur plusieurs points notamment : 

1. La révision de l’alinéa 2 de l’article 13 de cette instruction n° 041 (Mod.1), sur l’obligation faite aux sociétés de micro-finance de disposer d’au moins 4 actionnaires détenant chacun au moins 15% des parts sociales. Bien qu’intention noble, cette obligation pourrait entraîner des conséquences graves pour la stabilité de nombreuses institutions, en particulier celles qui appartiennent à des groupes ou de réseaux d’entreprises qui ont des structures de propriété particulières, qui peuvent ne pas être compatibles avec cette exigence ;

2. L’autorisation aux agences autonomes de la BCC se trouvant dans les zones non desservies de mettre des fonds à disposition de nos agents bancaires à travers nos comptes logés auprès de ces agences, afin de nous permettre de poursuivre nos opérations de paie des fonctionnaires et agents de l’Etat ;

3. La finalisation de la nouvelle loi unique sur la micro-finance, qui certes va répondre à des nombreuses questions spécifiques au secteur de la micro-finance soulevées lors de nos précédentes rencontres en rapport avec la mise en application de la nouvelle loi bancaire ;

4. La révision de certaines instructions notamment celles relatives au fonctionnement des faitières des COOPEC et l’offre des services bancaires à titre gratuit ;

5. La reprise des réunions bilatérales entre la Banque Centrale et les institutions du système de financement décentralisé, car ces réunions ont une dimension pédagogique qui permet aux institutions concernées de s’ajuster sans trop de dégâts. 

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