De 297 dossiers reçus en pré-conclave du génie scientifique congolais, 127 ont été retenus pour évaluation en conclave selon les critères d’originalité de l’invention ou de l’innovation (valeur ajoutée), de l’impact socioéconomique et/ou environnemental, de la contribution à la création d’emplois à travers le pays, de la lutte contre la pauvreté, et de l’existence d’un prototype (possibilité de reproduction ou d’industrialisation). Finalement, 47 projets sont prêts à produire leurs effets sur le marché et à proposer des solutions aux problématiques rencontrées dans de nombreux domaines en République démocratique du Congo. Ils sont pris en compte par le gouvernement et le Parlement à travers le budget de l’État de l’exercice 2024.
C’est ce qu’a expliqué le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, docteur Gilbert Kabanda, le mercredi 14 février 2024, lors d’un briefing presse axé sur les résultats obtenus lors du Conclave du génie scientifique congolais au mois d’août 2023. Lors de ce rendez-vous de redevabilité en présence du ministre de la Communication et des Médias, et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, les ministres de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Gilbert Kabanda, et de l’Entrepreneuriat et des Petites et Moyennes Entreprises, Désiré M’Zinga, ont assuré, chacun dans ses prérogatives, que les inventions congolaises sont suivies afin de favoriser l’essor de l’économie nationale vers l’indépendance.
Asseoir l’indépendance économique
Les savants congolais passent à l’action dans bien des secteurs. Dans le domaine électronique, par exemple, il y a ceux qui ont inventé des véhicules de facilité de mobilité dans de petites surfaces (aéroports, hôpitaux, etc.) ; des voitures écologiques et économiques ; des appareils pour cardiopathies servant à stimuler le cœur et à rééduquer des patients victimes d’AVC. Dans le domaine de l’environnement, il y a aujourd’hui invention de la poubelle intelligente capable de faire le tri des déchets en instaurant le système équitable « pollueur-payeur », il y a également des inventions dans le secteur de la technologie et sécurité, de l’agroalimentaire, etc.
En effet, il y a 47 projets retenus. Des projets prêts à commencer à produire leurs effets sur le marché, proposer des solutions aux problématiques que nous connaissons dans les domaines divers. Comme pour dire la République démocratique du Congo est plus que déterminée à mettre en place des mécanismes visant à asseoir son indépendance économique. C’est parce que « l’économie du pays constitue le fondement de son indépendance », a indiqué le ministre de la Recherche scientifique qui a pleinement conscience du rôle clé de son ministère vers cette indépendance.
Déjà que les lignes bougent, notamment avec le budget alloué à ce secteur, le ministre Kabanda entend ainsi jouer sa partition pour que la recherche scientifique en RDC soit effectivement comme sous d’autre cieux un moteur essentiel à stimuler la croissance économique, améliorer la qualité de vie des populations, etc.
« Le budget de la Recherche scientifique qui était de 0,6 % passe à 3 %. Ce n’est pas suffisant. Mais cela traduit la volonté politique du chef de l’Etat qui doit être suivie par une série de mécanisme scientifique pour que la République démocratique du Congo soit productrice des produits finis », a déclaré le ministre Kabanda.
Création d’emplois
Du côté des PME, tout est mis en œuvre pour parfaire les inventions congolaises. Ce qui implique la création d’emplois telle qu’annoncée par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Dans le fond, le gouvernement a clairement mis en relief la capacité congolaise de prise en main des leviers de commandes scientifique et technologique de l’économie nationale. ” L’économie du pays constitue le fondement de son indépendance.
Le budget de la Recherche scientifique qui était de 0,6 % passe à 3 %. « Ce n’est pas suffisant. Mais cela traduit la volonté politique du chef de l’Etat qui doit être suivie par une série de mécanisme scientifique pour que la République démocratique du Congo soit productrice des produits finis », a déclaré le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda.
Pour rappel, le conclave avait notamment recommandé d’atteindre 1% du Produit Intérieur Brut (PIB) à affecter aux dépenses de la recherche et développement conformément aux recommandations de l’Union africaine (UA), d’accroître le budget du ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique à au moins 7% du budget national et d’en assurer une exécution effective.
Bienvenu Ipan