Le ministre des Finances Nicolas Kazadi s'est exprimé en rapport avec les finances publiques depuis le début de l'année 2023. Il a rejeté les allégations selon lesquelles le FMI aurait demandé au gouvernement de revoir à la baisse le budget 2023 chiffré autour de 16 milliards USD.
"En 2022, on a fait en recettes propres 18 mille milliards FC, ça veut dire 9 milliards USD auxquelles se sont ajoutées les recettes extérieures, on est arrivé je crois à 11 milliards USD. En 2023, on a prévu de faire en recettes propres 22 mille 400 milliards FC, ce qui fait à peu près 11 milliards auxquelles vont s'ajouter les autres catégories des recettes pour nous amener à 16 milliards et pourquoi on ne passerait pas de 11 milliards en recettes propres à 16 milliards parce que nous avons des appuis budgétaires. L'année passée, on a eu 250 millions USD, cette année on attend rien que pour le mois prochain 500 millions USD, en plus nous avons aujourd'hui mobilisé tellement d'argent”, a expliqué le ministre des Finances lors d'un briefing à la presse lundi 24 avril.
Et d’appuyer: “Rien que la Banque mondiale plus de 8 milliards USD qu'il faut dépenser, l'objectif c'est de dépenser au moins deux à trois milliards rien que pour la Banque mondiale, et donc si on arrive à dépenser 2 milliards où plus de 2 milliards rien que pour cette année et pour un seul bailleur, ça peut nous emmener à 16 milliards USD".
La loi des Finances N°22/071 du 28 décembre 2022 portant exercice budgétaire 2023 a été promulguée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi fin décembre 2022. Il s'élève à hauteur de 32.456.782.809.393,00 (francs congolais trente-deux mille quatre cent cinquante-six milliards sept cent quatre-vingt-deux millions huit cent neuf mille trois cent nonante-trois), soit environ 16.052.273.410 (dollars américains seize milliards cinquante-deux millions deux cent septante trois mille quatre cent-dix).
Retard de paiement des agents
Alors que le gouvernement loue la performance dans la mobilisation des recettes, les agents de l’Etat connaissent un retard de paie. Ce qui poussent plusieurs personnes à se questionner notamment sur le réalisme du budget de 16 milliards USD. Nicolas Kazadi a révélé que cette situation de retard notamment par la contre-performance de la DGRAD qui a eu des problèmes avec le secteur pétrolier, les miniers et les télécoms.
"Tout est comme prévu à la seule différence qu’au premier trimestre on a eu une difficulté de trésorerie exceptionnelle qui a fait qu'on a eu la situation qu'on a connu sur le salaire. Janvier on fait 105% du taux d'exécution, on a dépassé les assignations, on a payé les salaires dans le mois, février on a fait 99% du taux d'exécution, donc quasiment en respect du budget, en mars on a fait 88% du taux d'exécution et la moyenne pour le premier trimestre, ça nous a amené à 94% à peu près. C'est de résultat honorable, c'est même excellent maintenant comparer au premier trimestre de l'année dernière, on attendait pour ce premier trimestre 216 milliards FC de plus mais on a eu finalement 16 milliards de plus, c'est-à-dire on reste en augmentation par rapport à l'année passée mais il nous a manqué à peu près 200 milliards pour atteindre notre cible”, a indiqué le ministre des finances.
Il donne les raisons: “Au moins deux raisons. C'est essentiellement la DGRAD qui n'a pas été performante parce qu'elle a eu des problèmes avec les pétroliers producteurs, le coût du baril a baissé, elle a eu des problèmes avec le secteur minier notamment Tenke Fungurume Mining qui n'a pas déclaré, les Télécoms aussi. Ce sont des éléments circonscrits, on espère que ces recettes qu'on a pas eues vont glisser puisque ces questions sont en train de se normaliser”.
