RDC : face aux journalistes du REJEF, le Coordonnateur de la COMIFAC/RDC appelle le gouvernement à capter le Fonds vert pour le climat

REJEF au siège de la COMIFAC
PAR Deskeco - 03 sep 2021 14:33, Dans Développement durable

Les journalistes membres du REJEF (Réseau des journalistes économiques et financiers), conduits par leur président William-Albert Kalengay, ont eu une réunion d’échange, le jeudi 2 septembre 2021 à Kinshasa, avec le staff dirigeant de la COMIFAC/RDC (Commission des forêts d’Afrique centrale) autour des enjeux liés aux questions environnementales en République démocratique du Congo.

Dans sa présentation faite aux journalistes du REJEF, le Coordonnateur national de la COMIFAC, Luc Atundu Mayamba, a tablé sur la thématique portant sur les « Enjeux économiques et financiers liés à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat » qui entre en vigueur au cours de cette année 2021.

A ce propos, le patron de la COMIFAC en RDC a attiré l’attention des journalistes du REJEF sur le fait qu’alors que cet accord de Paris sur le climat entre en vigueur cette année, le gouvernement congolais n’a pas encore apprêté sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN), document essentiel répertoriant les projets à mettre en œuvre sur le territoire congolais pour réduire les effets de gaz à effet de serre dans le cadre des engagements pris pour le développement durable dans le pays.

En effet, la RDC s’est engagée en 2015 dans l’Accord de Paris sur le climat à réduire de 17% ses effets liés aux gaz à effets de serre. En contrepartie, Kinshasa devrait bénéficier de 21 milliards USD du Fonds Vert créé par la Communauté internationale en vue de mettre en œuvre ses projets de développement durable tant pour réduire la déforestation que pour promouvoir la conservation de la nature et de la biodiversité.

Kinshasa appelé à prendre le leadership sur les enjeux environnementaux

Luc Mayamba a exhorté les dirigeants Congolais à apprêter en urgence la CDN de la RDC afin de permettre au pays de bénéficier finalement des financements dans le cadre du Fonds Vert. La Communauté internationale, à la suite de l’Accord de Paris, s’est engagée à disponibiliser chaque année 100 milliards USD pour lutter contre le réchauffement climatique dans le monde par des projets de développement durable.

« Nous devons commencer par valoriser notre leadership sur les enjeux environnementaux dans le bassin du Congo », a-t-il lâché, espérant que cela devrait permettre au gouvernement d’attirer de financement nécessaire pour investir dans des projets de développement durable.

Tout aussi, le Coordonnateur national de la COMIFAC a fait un état des lieux de la préparation du 3ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement attendu dans le cadre de la COMIFAC. Ici, il a interpellé le gouvernement qui doit apurer les 10 années d’arriérés de cotisation dans cette structure régionale regroupant 10 pays de l’Afrique centrale dont le Rwanda, le Burundi, le Congo Brazzaville, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Sao Tome et Principe, le Tchad.

Bien avant l’intervention du Coordonnateur national, Mme Léonie Baka, de la Cellule juridique de la COMIFAC, a fait l’économie de la présentation de cette institution régionale, fruit de la résolution 54/214 des Nations Unies portant sur la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale.

Par cette résolution, les Nations Unies, considérant la convergence des efforts internationaux et nationaux qui sont une condition essentielle au développement durable, avaient reconnu l’importance des forêts de l’Afrique centrale dont les caractéristiques interviennent de façon déterminante dans l’équilibre de la biosphère de la planète tout entière, et avaient appelé la Communauté internationale à « aider les pays de l’Afrique centrale dans leurs efforts, notamment en fournissant une assistance financière et technique sur une base régionale.

 A propos de la COMIFAC

La COMIFAC est une organisation internationale reconnue pour son rôle dans l’intégration sous-régionale en matière de conservation et de gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers. Elle fait partie des institutions à l’échèle planétaire qui œuvrent pour la promotion du droit des peuples à compter sur les ressources forestières pour soutenir leurs efforts de développement économique et social.  

Conformément aux dispositions de son Traité constitutif, notamment en son article 5, la COMIFAC est chargée de l’orientation, de l’harmonisation et du suivi des politiques forestières et environnementales en Afrique Centrale. Elle doit à ce titre: Assurer l’harmonisation des politiques forestières et la mise en place des instruments d’aménagement dans ses États membres;  Inciter les gouvernements des pays membres à la création de nouvelles aires protégées, l’élaboration et la mise en œuvre des plans de gestion des aires protégées; Contribuer à l’accélération du processus de création des aires protégées transfrontalières tout en renforçant la gestion des aires protégées existantes;  Faciliter la mise en place des actions concertées en vue d’éradiquer le braconnage et toute autre exploitation non durable des ressources forestières dans la sous-région.

La COMIFAC œuvre aussi à Faciliter la mise en place dans chaque État, des mécanismes durables de financement du développement du secteur forestier;  Faciliter le développement d’une fiscalité forestière adéquate dans ses États membres; Favoriser le renforcement des actions visant à accroître la participation des populations rurales dans la planification et la gestion des écosystèmes; Promouvoir et accélérer le processus d’industrialisation du secteur forestier; Favoriser la promotion d’une plus grande implication des opérateurs économiques dans le processus de gestion durable et de conservation des écosystèmes forestiers.

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