Dans une interview accordée au Magazine Jeune Afrique, le président de la République, Félix Tshisekedi, reconnais que le chantier de la lutte contre la corruption reste encore grand pour parvenir aux meilleurs résultats.
A la question de savoir quels sont les fruits de la lutte contre la corruption deux ans et demi après votre arrivée à la tête de la RDC alors qu'il en avait fait l’une de ses priorités, Félix Tshisekedi répond en ces termes ; « Il y a de progrès, mais le chemin reste très long. La corruption, dans notre pays, c’est presqu’un mode de vie ou une seconde nature depuis des décennies. Mettre un terme à un tel fléau aussi profondément enraciné, ne peut se faire en deux ans et demi ni même en un mandat ».
Pour le chef de l’Etat, le premier chantier dans la lutte contre la corruption « consiste déjà à l’extirper » des institutions, afin qu’elles soient crédibles et exemplaires.
C’est pourquoi, le président de la République pointe du doigt les Sénat de la RDC qui a refusé la levée des immunités du Sénateur Augustin Matata accusé de détournement de fonds dans le projet gouvernemental de Bukanga Lonzo. Il trouve l’acte des sénateurs « indécent ».
« On a vu, avec le refus du Sénat de lever l’immunité de l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, pourtant accusé de détournement de fonds, qu’il y avait encore beaucoup de travail. C’est indécent et ça donne à penser qu’il y a plusieurs catégories de citoyens. Ceux qui doivent répondre à la justice et ceux qui peuvent y échapper. Vital lui ne s’est pas défaussé », a dit Félix Tshisekedi, fustigeant la position du Sénat.
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