Le ministre du Budget, Jean Baudoin Mayo, pointe la corruption comme un des facteurs qui justifient la faiblesse dans la mobilisation des recettes bibliques, empêchant le gouvernement d’avoir les moyens de sa politique.
« Dans le Programme du gouvernement présenté devant votre Chambre, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement avait exprimé sa conviction la plus profonde reposant sur le constat selon lequel « la modicité de nos ressources publiques est le fait, entre autres, de l’inefficacité de notre dispositif de lutte contre la fraude et la corruption résultant d’un système désuet et non informatisé, ainsi que l’absence d’une culture fiscale ». A l’heure actuelle, cette réalité continue d’exercer une pesanteur dans nos efforts de mobilisation des recettes. C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République est à pied d’œuvre pour élaborer une stratégie de gouvernance et de lutte contre la corruption de manière à apporter une réponse appropriée à ce défi. Le Gouvernement réaffirme sa détermination à faire face à cette contrainte ainsi qu’à d’autres difficultés conjoncturelles et structurelles du moment », a déclaré le ministre du Budget alors qu’il présentait, le mercredi 28 octobre, le Projet de Budget rectificatif devant l’Assemblée nationale.
En effet, le gouvernement de Sylvestre Ilunkamba a été obligé d’élaborer un Collectif budgétaire pour corriger son Budget 2020 initial qui a été réduit de près de la moitié.
Le Projet de Budget rectificatif 2020 est présenté en équilibre en dépenses comme en recettes à hauteur de 10.526,6 milliards de FC (5,7 milliards USD), en régression de 43,2% par rapport au budget initial qui était chiffré à 11,2 milliards USD.
La corruption, selon plusieurs analystes, fait perdre à la RDC environ 15 milliards USD chaque année. Ce qui a poussé le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi, à faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille durant ce quinquennat.
Amédée Mwarabu