Les députés de Cap pour le Changement (CACH) ont réagi à la communication la veille de Jeanine Mabunda. Pour eux, présidente de l’Assemblée nationale, a tenu « des propos irresponsables, irrespectueux, inappropriés, outrageants à l’égard de Félix Tshisekedi ».
Pour ces élus, cette sortie médiatique était « impromptue et ratée faite à titre purement personnel ».
Ils estiment que les propos du Chef de l’Etat sur l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée nationale « ont été mal interprétés et ont donné lieu à beaucoup de réactions hâtives, approximatives et insuffisamment muries dont celles de Mme Mabunda, visiblement dans le but de plaire aux commanditaires de sa déclaration et son auditoire qui n’en avait même pas besoin".
« Nos détracteurs commencent déjà à murmurer et à nous prêter de mauvaises intentions en disant qu’après une année, conformément à la constitution, le président devrait dissoudre le parlement. Alors que moi personnellement, je ne rêve pas pour le moment de le dissoudre pour éviter une crise au pays. Par contre, si vous me poussez ou me mettez dans une situation telle que je ne sois plus à mesure de servir mon peuple comme il se doit et que j’estime que la mission pour laquelle j’ai été porté à la tête de l’Etat est étouffée, je n’aurai pas d’autre choix que de dissoudre le parlement », avait déclaré Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise de Londres, sur des propos traduits par l’équipe de communication de la présidence de la République.
Les députés CACH estiment que c’est une provocation de trop « venant d’un responsable d’une grande institution et membre du FCC, considéré comme allié ».
Ainsi, ils dénoncent « avec répugnance des propos imprudents et irresponsables qui tendent à créer une crise institutionnelle dont elle sera tenue personnellement et politiquement comptable et responsable ».
Ils soutiennent que « par son attitude, Mme Mabunda a violé l’obligation de réserve qui incombe aux responsables d’une institution comme l’Assemblée nationale ».
Pour les députés UDPS, il n’appartenait pas à Mme Mabunda d’assumer la charge de répondre au Chef de l’Etat, « quel que soit, les raisons et tenter d’engager l’Assemblée nationale pendant les vacances parlementaires ».