Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a fixé, mardi 2 septembre 2025, au cours d’une réunion, les chefs des structures sous tutelle de son ministère sur les priorités de son mandat. Selon une communication du ministère, cette séance s’inscrivait aussi pour la prise de contact en vue de renforcer la collaboration entre les responsables techniques du secteur minier et le nouveau patron du portefeuille.
Le nouveau ministre a présenté les priorités de son action, axée sur la nécessité d’instaurer une gestion fondée sur la bonne gouvernance et la transparence, de réorganiser l’artisanat minier en le modernisant, de veiller à ce que les retombées du secteur profitent effectivement la population congolaise, de renforcer la lutte contre la fraude minière et de remettre sur pied les entreprises publiques du secteur.
« Ce mardi, j’ai échangé avec les chefs des structures sous tutelle de mon ministère. Cette rencontre a marqué le début d’une collaboration active pour impulser une nouvelle dynamique dans notre secteur minier ».
A lui d’ajouter,
« J’ai exposé les chantiers prioritaires sur lesquels nous devons avancer ensemble : promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion du secteur ; organiser et moderniser l’artisanat minier ; faire du secteur minier un véritable levier de prospérité pour nos populations ; éradiquer la fraude sous toutes ses formes ; redresser nos entreprises minières publiques ».
Louis Kabamba a rappelé que cette vision s’inscrit dans celle du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de bâtir une industrie minière forte, diversifiée et inclusive, orientée vers le bien-être de la population congolaise, tout en misant sur la transformation locale des ressources pour générer de la valeur ajoutée dans le pays.
Le ministre a insisté sur sa détermination à atteindre ces objectifs dans un esprit d’efficacité, d’exigence et de responsabilité. Il a appelé à une mobilisation collective pour concrétiser cette ambition de faire du secteur minier un levier réel de développement.
Pour rappel, le secteur minier congolais représente une part considérable des revenus du pays, avec plus de 90 % d’exportations des ressources stratégiques, telles que le cuivre, le cobalt, l’or, le lithium ou encore le coltan. Mais le secteur fait face à de nombreux défis, dont l’exploitation artisanale incontrôlée, contrebande, corruption, faibles retombées pour les communautés locales et entreprises publiques en difficulté.
En 2024, le gouvernement Tshisekedi a multiplié des efforts pour restaurer la transparence et renforcer la traçabilité dans les chaînes d’approvisionnement, notamment à travers la revisitation du contrat sino-congolais, qui malheureusement demeure toujours en défaveur de congolais. D’autres rapports ont également accusé certaines autorités congolaises de détenir illégalement des parts minières importantes, dont la famille présidentielle.
Le nouveau ministre Louis Kabamba, ancien acteur du secteur privé, est attendu sur sa capacité à répondre à ces questions et à réformer les entreprises publiques minières (comme la Gécamines) et à attirer des investissements, tout en garantissant des retombées pour les Congolais.
Jean-Baptiste Leni
