Lors de la 53ᵉ réunion du Conseil des ministres ce vendredi 25 juillet 2025 à Kinshasa, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a exprimé son vœu de voir Kinshasa, capitale du pays et son « miroir », refléter « l’ordre, la propreté et le sens de responsabilité ».
Il avait lui-même lancé le programme Kin-Bopeto le 19 octobre 2020, « un projet ambitieux d’assainissement de la ville de Kinshasa », selon le compte-rendu du Conseil des ministres, mais qui a tourné au fiasco.
« Force est de constater que les défis à relever dans le domaine de la salubrité demeurent immenses. Il y a là manifestement de quoi prendre des mesures drastiques qui s’imposent. L’amélioration du cadre de vie de Kinshasa est une priorité qui appelle à un engagement sans relâche pour faire de notre capitale une ville propre, vivable et digne du prestige de notre nation », a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, dans sa lecture du compte-rendu.
Parmi ces mesures dites « drastiques », Patrick Muyaya cite la responsabilisation de chaque niveau de gouvernance locale, du bourgmestre au chef d’avenue, pour faire respecter la discipline de propreté dans chaque entité de la ville ; la redynamisation de la brigade de salubrité, à doter des moyens humains, matériels et juridiques nécessaires, y compris les mesures de coercition pour faire respecter les normes d’hygiène ; l’incitation de tous les citoyens à une culture de propreté ; ainsi que le lancement d’une réflexion sur la création d’une unité spécialisée, avec pour mission prioritaire de débarrasser les avenues de Kinshasa des véhicules abandonnés et épaves qui y sont inutilement stationnés.
Le gouvernement appelle également à la mobilisation de ses membres et de tous les citoyens, parce que « la lutte pour un environnement propre ne saurait être l’apanage des seuls dirigeants ».
« Un rapport circonstancié, assorti de propositions concrètes, devrait être présenté au Conseil des ministres dans un délai de 7 jours par le ministre délégué près de l’urbanisme et de l’habitat, chargé de la politique de la ville, pour évaluation et mise en œuvre progressive », indique Patrick Muyaya.
Entre-temps, la Banque mondiale avait approuvé en mai dernier un décaissement de plus de 200 millions USD pour le projet de résilience climatique à Kinshasa et à Kalemie, notamment pour la gestion des déchets publics. Cela pourrait aussi permettre de renforcer la résilience de la ville face aux inondations.
Bruno Nsaka
