RDC : Pour Guy Mafuta, la sortie de la liste grise du GAFI va renforcer la fiabilité à l'extérieur et permettre la mobilisation des ressources externes au bénéfice du budget national

Guy Mafauta Kabongo, député national
Guy Mafauta Kabongo, député national
PAR Deskeco - 01 juil 2025 17:48, Dans Corruption

Prenant la parole devant la presse ce mardi 1er juillet 2025 à l'occasion des échanges entre la Cellule nationale de renseignements financiers (CENAREF) et les journalistes sur la problématique de la sortie de la RDC de la liste grise du GAFI (Groupe d'action financière), Guy Mafuta, député national et président de la commission économique et financière (ECOFIN) à l'Assemblée nationale, a souligné la nécessité pour la RDC de sortir de cette liste.

« Vous savez bien que le budget de l'État est alimenté par des ressources internes et externes. Nous visons la croissance économique dans notre pays. Et qui dit croissance dit mobilisation des fonds, qui peuvent être prélevés tant au niveau local qu'international. Du point de vue international, notre pays doit être fiable. La fiabilité du pays passe notamment par le fait de quitter cette liste grise pour bénéficier de tous les avantages possibles au niveau international. Je crois que le travail effectué par la CENAREF et toutes les institutions qui interviennent dans cette lutte est remarquable », a indiqué l'élu de Tshikapa.

La RDC a été classée sur la liste grise du GAFI (pays sous surveillance renforcée en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme) en octobre 2022. Cela faisait suite à une réunion en présentiel en septembre de la même année avec le GABAC (Groupe d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique centrale) à Livingstone (Zambie), pour examiner les avancées du pays dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et évaluer l'efficacité des mesures prises depuis la mise sous observation.

La présence de la RDC sur la liste grise du GAFI comporte de nombreuses conséquences néfastes. Parmi elles :

  • La réduction des investissements étrangers et de l'aide internationale
  • Les difficultés accrues pour lever des fonds sur les marchés financiers internationaux
  • Le ralentissement de la croissance économique et du développement du pays
  • L'accès restreint aux services bancaires (y compris pour les particuliers et entreprises)
  • La rupture des relations de correspondance bancaire (derisking par les banques internationales)
  • Le blocage des transferts financiers
  • L'érosion des réserves de change et l'instabilité macroéconomique (fuite des capitaux)

Bruno Nsaka

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