La République démocratique du Congo a enregistré des avancées significatives dans le domaine du commerce extérieur, qu'elle entend utiliser comme levier de croissance économique. Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a présenté ces progrès lors d'un briefing spécial organisé le mardi 27 mai 2025 à Kinshasa par son collègue de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
"Au niveau du Commerce extérieur, nous avons approché les États-Unis avec l'AGOA (premier marché, ndlr). Le deuxième marché est le marché européen avec des partenariats économiques, le troisième le marché chinois avec ses 1,4 milliard de consommateurs. Le quatrième concerne l'Inde qui dépasse désormais la Chine. Enfin, le marché africain avec la ZLECAF qui nous donne accès à 1,3 milliard de consommateurs africains. En supprimant les barrières douanières, nous ne perdons pas de recettes, car cette suppression ne concerne que les produits d'origine", a expliqué le ministre.
Concernant les accords avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre a constaté que la RDC n'a pas encore ratifié deux accords importants : celui sur la facilitation des échanges et celui sur les subventions à la pêche. Dans sa note d'information au Conseil des ministres du vendredi 23 mai 2025, il a souligné que "ces accords constituent des enjeux majeurs sur le plan économique et commercial, pour la diversification économique et l'industrialisation, ainsi que pour la stimulation des investissements étrangers".
Julien Paluku a précisé que la ratification de l'accord sur la facilitation des échanges représenterait une opportunité de réforme structurante :
"Elle permettra à la RDC de moderniser son commerce extérieur, de se positionner comme plateforme logistique régionale, d'accroître sa compétitivité, de diversifier ses exportations et de renforcer ses capacités administratives et institutionnelles".
Le ministre a également identifié plusieurs défis à relever :
- La lourdeur des impôts et taxes qui pèse sur le climat des affaires (le président ayant ordonné une révision de la loi sur les nomenclatures fiscales) ;
- Le déficit infrastructurel qui complique l'évacuation des produits vers les centres de consommation ;
- L'insécurité persistante, particulièrement dans l'Est du pays.
Bienvenu Ipan
