Le gouvernement de la RDC envisage la promotion du génie scientifique congolais pour la transformation locale des matières premières en vue d’une croissance économique du pays. Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technique, Gilbert Kabanda, l’a déclaré lundi dernier en partageant sa vision à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’innovation.
« Une recherche scientifique doit se dévoiler, elle doit dire ce qu’elle a trouvé exactement. Nos chercheurs vivent dans la quasi-clandestinité. C’est pourquoi le rôle du ministère est de faire connaître nos génies scientifiques. Il faut que nous ayons une boussole qui nous conduise vers le développement du pays. Cette boussole, c’est une politique bien définie de la recherche scientifique et de l’innovation technologique », a affirmé le ministre lors du SpaceX organisé par Actualité.cd à cette occasion.
Ainsi, le ministre a indiqué travailler à la mise en place de mécanismes pouvant permettre d’atteindre cet objectif : la transformation locale des matières premières congolaises.
« Nous ne voulons pas que notre pays soit un simple réservoir de matières premières pour les puissants du monde. Il faut que ces matières premières deviennent des richesses, transformées en richesses par nous-mêmes. Nous avons des compétences ; l’important aujourd’hui, c’est de savoir quelle est la masse critique de nos scientifiques », a précisé Gilbert Kabanda.
Le ministre a par ailleurs indiqué avoir mis en place des mécanismes pour la découverte des génies scientifiques congolais, à travers l’Incubateur du Génie Scientifique Congolais (IGSC), un service de son ministère.
Selon lui, le pays regorge d’une masse importante de génies scientifiques qu’il faut découvrir et mettre au service du développement.
« J’ai foi aujourd’hui en ce que les Congolais eux-mêmes peuvent inventer les voies et moyens pour bâtir, comme nous le disons dans notre hymne national, un pays plus beau qu’avant », a-t-il insisté.
La transformation locale des matières premières de la RDC est de plus en plus évoquée par les dirigeants congolais ces derniers temps. Le 20 mars dernier, lors de la clôture des assises sur le Plan stratégique du climat des affaires, le président Félix Tshisekedi avait souligné l’importance d’exploiter les richesses naturelles du pays sur place, plutôt que de les exporter à l’état brut.
Cette politique vise à encourager l’industrialisation afin de dynamiser l’économie nationale, ce qui permettra la création d’emplois et une réduction considérable du chômage. Pour y parvenir, le ministre Kabanda croit en la capacité du génie scientifique congolais.
Bruno Nsaka
