RDC : Pour la Symocel, la fracture entre les classes dirigeantes, les fonctionnaires et les classes ouvrières est d'une échelle moyenne de 1 à 140

La ville de Kinshasa. Photo d'illustration
La ville de Kinshasa. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 27 mar 2025 12:11, Dans Actualités

Dans sa dernière analyse de la situation socio-économique, politique et sécuritaire post-électorale en République démocratique du Congo (RDC), rendue publique en février, la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (Symocel) révèle d'énormes écarts entre les différentes couches sociales du pays.

« La fracture entre les classes dirigeantes, les fonctionnaires et les classes ouvrières est d'une échelle moyenne de 1 à 140 », indique la Symocel.

Depuis plusieurs jours déjà, des voix s'élèvent pour dénoncer la cherté de la vie à travers le pays, dans un contexte sécuritaire marqué par l'avancée de l'armée rwandaise et des rebelles de l'AFC/M23 dans l'Est du pays.

C'est le cas notamment du Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS) qui, dans un rapport publié en février dernier, déplorait la surconsommation du budget de l'État au profit du fonctionnement des institutions politiques et de la rémunération de leurs dirigeants, au détriment des investissements pour le bien-être de l'ensemble de la population.

Comme le souligne également la Symocel dans son dernier rapport, la gouvernance post-électorale ne semble pas avoir répondu aux besoins sociaux de la population ni satisfait ses attentes lors des derniers cycles électoraux.

« Le taux de pauvreté augmente, la situation générale est morose. Avec la croissance démographique, l'accès à des services sociaux de base de qualité reste très limité », constate-t-elle.

Bruno Nsaka

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