Dans un communiqué conjoint ce vendredi 28 février 2025, des structures de la société civile spécialisées dans la lutte contre la corruption, dont le Réseau d’éducation civique au Congo et Les Intègres, ont souligné l’urgence d’une mobilisation collective pour combattre la corruption.
« La Coalition estime que la lutte contre la corruption doit mobiliser l’ensemble des acteurs concernés afin d’endiguer ses effets délétères sur la société et l’économie. En effet, comme le souligne Transparency International, « la corruption mine la démocratie, compromet l’État de droit et favorise les violations des droits humains. » Elle engendre un gaspillage considérable des compétences et des ressources essentielles, limitant ainsi les capacités d’innovation et de développement », peut-on lire dans ce communiqué, également signé par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) et l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).
Transparency International a rendu public, mardi 11 février 2025, le rapport de l’Indice de perception de la corruption (IPC) qui place la République Démocratique du Congo parmi les 20 pays les plus corrompus du monde, avec un score de 20 %.
Selon ce rapport, les efforts du régime en place pour éradiquer la corruption n’ont pas porté leurs fruits.
« En dépit de l’engagement politique du Président Tshisekedi à lutter contre la corruption et à atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité, notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), de l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), du renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de la réhabilitation de la Cour des Comptes, aucune amélioration significative ne se fait sentir dans la gouvernance globale. L’exemple le plus frappant est la situation de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo », précisait le rapport.
Bruno Nsaka