L’ancien premier ministre, Matata Mponyo, a rendu public son nouvel ouvrage intitulé « La bataille de la stabilité des taux de change ». La cérémonie de vernissage de cet ouvrage s’est déroulée samedi 15 février 2025, à l’Université protestante du Congo. Dans cet ouvrage, Matata Mponyo raconte son expérience dans la stabilisation du cadre macroéconomique et des taux de change.
Il évoque notamment la notion de cadre macroéconomique, qu’il a pu maîtriser lorsqu’il fut premier ministre. Il soutient que, pour parvenir à stabiliser le cadre macroéconomique, il a recouru aux fondements théoriques relatifs aux finances publiques, qu’il a dû appliquer.
L’ouvrage aborde également la notion de politique d’élaboration du budget national. Pour Matata Mponyo, son expérience à la Banque centrale du Congo, ainsi que son passage au ministère des Finances, lui a fait comprendre que le budget est un instrument capital pour la croissance économique.
« Le budget est l’instrument qui délivre la nation de la pauvreté, c’est un instrument de gestion du cadre macroéconomique. Il peut aider non seulement à stabiliser le taux de change, mais aussi à favoriser la croissance économique », indique-t-il. Il fait savoir que le budget doit correspondre aux réalités de la population pour stimuler le développement.
L’ouvrage pose, tout de même, quelques conditions pour parvenir à maîtriser la stabilité des taux de change. Cet ancien premier ministre indique que la lutte contre la corruption lui a permis de stabiliser le cadre macroéconomique. Il précise que, sous son leadership, il a réussi à ne pas payer les dettes publiques intérieures pour maintenir la stabilité des taux de change.
Un autre aspect important abordé dans l’ouvrage est la réduction du train de vie des institutions. Matata Mponyo souligne qu’il est impossible de maximiser les recettes pour répondre au développement, si le train de vie demeure élevé. Il indique que son régime a pu lutter contre la cherté de la vie des institutions pour maîtriser la stabilité économique.
Il raconte, par ailleurs, dans son ouvrage, qu’il a dû miser sur le recrutement d’experts et de directeurs généraux des régies financières selon leur compétence. Il souligne avoir mis en place un cadre de travail permettant à toutes les compétences de s’épanouir et de donner le meilleur d’elles-mêmes.
« Le domaine de la stabilité des taux et du progrès économique n’est pas un domaine qui s’explique par des fondements sociologiques », indique-t-il.
Pour parvenir à la stabilisation des taux de change, Matata Mponyo explique avoir recouru aux théories monétaires et bancaires, qui l’ont aidé à miser sur l’efficacité budgétaire, en établissant la relation correcte entre les recettes et le PIB, le solde budgétaire et le PIB, ainsi que la qualité de la structure des dépenses publiques.
L’ouvrage souligne qu’il a dû appliquer la théorie de la contraction du solde budgétaire, qui lui a permis, entre 2012 et 2015, d’avoir un taux de croissance moyen de 7,7 %, un taux de croissance jamais obtenu depuis 1960, l’année de l’acquisition de l’indépendance de la RDC. L’ouvrage évoque d’autres théories, telles que la théorie du leadership et la bancarisation pour éviter le coulage.
Jean-Baptiste Leni