L’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), une initiative mise en place par six pays de l’Afrique centrale pour la valorisation de leur réserve de forêt, a annoncé, mercredi 29 janvier 2025, avoir mobilisé un million de dollars américains depuis sa création en 2015. Cette révélation a été faite, ce mercredi 29 janvier 2025 à Kinshasa, au terme de la conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour les services environnementaux en Afrique centrale.
Son cheffe du secrétariat, Berta Pesti, a indiqué que 500 millions de dollars avaient également été décaissés dans la région pour permettre à celle-ci de se doter des instruments financiers dédiés aux forêts de l’Afrique centrale.
« Nous avons réussi à mobiliser 1 million de dollars depuis la création de Cafi. Nous avons décaissé près de 500 millions de dollars dans la région, donc dans les six pays qui ont signé la déclaration de Cafi, sur la base des expériences de la mise en œuvre de ce projet », a-t-elle déclaré.
Berta Pesti a également mentionné que, suite à la demande des autorités de la région, les parties prenantes étaient en pleine réflexion pour la mise en place de projets qui pourront impacter directement les communautés locales dans les six États. L’idée est de leur faire profiter de ces projets, qui seront initiés à travers cette initiative de valorisation des forêts au niveau de l’Afrique centrale.
« À la demande des autorités de la région, nous avons commencé à réfléchir sur un instrument qui peut mieux viser les communautés locales, les gardiens et les gestionnaires de terres dans la sous-région. Donc, mettre en place un système efficace, standardisé et direct qui renforce et améliore la performance de nos projets », rassure Mme Berta Pesti, cheffe de secrétariat de Cafi.
Ayant pris part à cette conférence interministérielle, qui s’est tenue dans son pays, la ministre congolaise de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, s’est réjouie du fait que les communautés locales soient prises en compte dans cette initiative.
« Je suis particulièrement heureuse de constater que la problématique des droits des populations locales et autochtones à tirer enfin bénéfice des services écosystémiques que leurs forêts rendent à l’humanité est devenue un sujet de grande actualité », s’est-elle réjouie.
En décembre 2024, Eve Bazaiba annonçait les activités de cette conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour les services environnementaux en Afrique centrale à Kinshasa, et avait indiqué qu’elle était un rendez-vous important pour la RDC, qui s’affirme en tant que leader dans le changement climatique avec ses 62 % de forêt de bassin du Congo.
Cette conférence s’est tenue pendant trois jours dans la capitale congolaise, depuis lundi 27 janvier et s’est achevée ce mercredi 29 janvier 2025. Elle a permis à six pays de créer une feuille de route pour la prochaine COP qui se tiendra au Brésil, où la seule mission de cette structure sera de réclamer leur droit de redevance sur les services que rendent leurs écosystèmes.
Il faut rappeler que Cafi est une initiative multi-bailleur qui appuie six pays de l’Afrique centrale à atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et du cadre mondial pour la biodiversité après 2020, afin de lutter contre la pauvreté et d’assurer un développement durable au niveau africain. Cafi a huit bailleurs, dont l’Allemagne, la Belgique, la Corée du Sud, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Jean-Baptiste Leni