Lors d'une interview accordée à Actualite.cd le mardi 7 janvier 2025, l'Inspection générale des finances (IGF) a clarifié les informations relayées par l'Observatoire de la Dépense publique (ODEP), qui a annoncé la suppression de la patrouille financière.
L'ODP, dans une correspondance publiée le 6 janvier 2025, avait affirmé que la patrouille financière, un mécanisme clé de contrôle financier dirigé par l'IGF, avait été supprimée sous la pression des proches du président Félix-Antoine Tshisekedi. Cette situation avait conduit l'ODEP à se retirer du partenariat entre la société civile et l'IGF.
Répondant à ces accusations, l'IGF a nié la suppression de la patrouille financière, affirmant qu'elle reste en vigueur dans la chaîne de dépenses publiques depuis trois ans. L'IGF a précisé qu'aucune action de paiement ne peut se faire sans son contrôle préalable.
« C’est faux. La chaîne de la dépense publique est sous patrouille financière depuis trois ans. Aucun paiement ne peut être effectué sans le contrôle de l'IGF en amont, en collaboration avec le ministère des Finances », a déclaré un représentant de l’IGF.
Elle a également souligné que, au niveau de la douane, aucune exonération n'est accordée sans l'examen préalable de l'IGF.
L'IGF a révélé que la patrouille financière avait été réinstaurée dans des entreprises publiques telles que Foner, FPI et l'Autorité de régulation de la sous-traitance il y a deux mois, et a annoncé un déploiement supplémentaire pour janvier.
Bien que l'IGF ait reconnu une suspension temporaire de la patrouille financière dans certaines entreprises pour évaluer son efficacité pédagogique, l'ODEP a accusé l'IGF d'être affaiblie par l'influence des proches du président, compromettant ainsi son rôle de contrôle des finances publiques. En conséquence, l’ODEP a décidé de se retirer de son partenariat avec l’IGF, dont elle avait été modératrice.
Jean-Baptiste Leni
