Julien Paluku, ministre congolais du Commerce extérieur, a souligné la détermination du gouvernement à accompagner les entrepreneurs congolais dans la valorisation de la diversification des marchés des produits agricoles à l'international.
Lors d'une audience accordée à Dominique Kanku, ancien gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, ce jeudi 02 janvier 2025, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'intensifier la production de certains produits dans cette région, notamment le café, le cacao, le palmier à huile, l'ananas et surtout l'avocat, dont la demande est croissante à l'international.
Lundi dernier, lors d'un briefing de presse avec Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des Médias, Julien Paluku a indiqué que la zone est de la RDC se classe en première position pour la production de café. Il a cependant noté que les zones ouest et de l’Équateur avaient jadis contribué à cette production, mais qu'elle avait diminué. L'ajout de la zone centrale à cette production permettrait de diversifier les sources.
Le ministre a également souligné l'urgence de doter le pays de routes pour l'évacuation de ces produits, ainsi que de centrales hydroélectriques pour promouvoir l'industrie de transformation locale.
Julien Paluku avait affirmé que la RDC peut se passer du marché des produits extractifs et relever son économie grâce à l'agriculture. Il a estimé que d'ici 2030, la RDC pourrait générer 30 milliards de dollars américains, soit un peu plus de deux fois son budget actuel, simplement par la vente de cacao, dont la production envisagée s'élève à 3 millions de tonnes à l’année indiquée.
Concernant la diversification du marché, le ministre avait affirmé compter sur la récente intégration de la Loi sur la Croissance et les Opportunités économiques en Afrique (AGOA) pour faciliter l'exportation des produits agricoles congolais vers le marché américain. Il a également souligné que la sollicitation d'autres marchés, tels que ceux de l'Inde et de la Chine, permettrait à la RDC de gagner en indépendance vis-à-vis du marché européen et de créer la « compétitivité ».
Bruno Nsaka