Lors de la 28ème réunion du conseil des ministres tenue vendredi 27 décembre dernier à Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental où séjournait le gouvernement ainsi que le président de la République, Judith Suminwa, Première ministre de la RDC, a souligné la nécessité de réhabiliter en toute urgence certaines voiries urbaines de Kinshasa, la capitale congolaise.
Ceci fait suite à la visite de quelques chantiers et de l’état des routes, effectuée avec le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, jeudi 26 décembre dernier.
« Les travaux sont en cours dans certaines artères, ce qui est encourageant, mais beaucoup restent encore à faire. Les avenues comme Bokasa, Wangata, Itaga, Kambambare, Kalembelembe, Nyangwe, Kabinda… dans les communes de Kinshasa et Lingwala méritent un traitement urgent pour réhabiliter la fluidité du trafic », a indiqué Judith Suminwa, dans les propos repris dans le compte-rendu de la réunion.
Par la même occasion, la cheffe du gouvernement a encouragé le gouverneur de la ville à mettre à contribution tous les services publics concernés par les questions de voirie et d’assainissement. Dans cet état d’esprit, le curage des caniveaux devrait être envisagé sur les sites qui ont été bien identifiés, renseigne le compte-rendu du conseil des ministres.
Aussi, le tout peut passer par l’élaboration d’un programme « ambitieux » d’assainissement de la ville, pour bien planifier et suivre les travaux de réhabilitation de la voirie.
Dans sa tournée, Judith Suminwa avait visité notamment les avenues Kulumba à Masina, ainsi que les avenues Kabasele, Colonel Ebeya, Huilerie, Kambambare, Bima, Éthiopie, dans la commune de Kasa-Vubu. Elle était aussi passée par les avenues Kisangani dans la commune de Bandalungwa, et Pumbu dans la commune de la Gombe.
Dans une note au ministre des ITP le 12 novembre dernier, l’Office des voiries et drainages (OVD) avait expliqué la dégradation avancée du réseau routier de Kinshasa par l'augmentation du trafic de l'ordre de 40 à 50 mille véhicules par jour. Selon l'OVD, la ville de Kinshasa dispose de 3 660 km de voiries, dont 800 km asphaltées et 2 860 km en terre. Leur état de délabrement était de plus ou moins 85 % à l'avènement de Félix Tshisekedi, président de la République, au pouvoir.
Le chef de l’État a mis en place plusieurs programmes parmi lesquels « Tshilejelu » et « Kinshasa zéro trou », pour remédier à l’impraticabilité des routes. Quoi qu’il en soit, ces programmes, en dehors du fait qu’ils sont extrabudgétaires, se sont soldés par le détournement des deniers publics, comme le mentionnait le Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDL), dans un rapport le 8 novembre 2024.
Bruno Nsaka