Dans son discours au cours de la cérémonie de lancement de la compagnie aérienne Air Congo, ce mardi 17 décembre 2024 à Kinshasa, par le gouvernement de la République Démocratique du Congo, Weldegeorgis Mesfin Biru, directeur général d’Air Congo, a invité le gouvernement à doter cette compagnie d’une vision reposée sur le leadership du marché en vue d’assurer sa durabilité. Cette vision de leadership du marché, indique-t-il, ne peut être possible que grâce à un contrôle efficace des coûts permettant d’atteindre la rentabilité.
Reconnaissant tout de même les contraintes d’une compagnie aérienne, Weldegeorgis Mesfin Biru a tenu à rappeler ses exigences, tout en martelant qu’il s’agit d’un secteur hautement réglementé, notamment par la sécurité aérienne, afin d’assurer le transport aérien. Il a, par ailleurs, souligné que, grâce à cette compagnie, le gouvernement pourra établir la connectivité sur le territoire congolais et renforcer son économie.
« Aujourd’hui marque le lancement d’Air Congo SA, une compagnie aérienne parmi les dernières compagnies aériennes durables et fiables, qui offre une connectivité aérienne à l’intérieur de la RDC, au niveau régional et vers des destinations internationales. Le secteur aérien est ainsi un capital avec des marges bénéficiaires, mais il s’agit d’un secteur hautement réglementé par la sécurité aérienne. La connectivité aérienne permet de développer des entreprises, de dessiner l’économie, le tourisme, les échanges culturels et les opportunités d’emploi », déclare-t-il.
Le directeur général d’Air Congo a, dans son discours, fait savoir que le respect d’un certain nombre de principes et de valeurs de base est indispensable afin d’assurer la performance de cette compagnie congolaise.
« Pour être la compagnie aérienne préférée, des performances telles que la ponctualité, un service client efficace, le respect des obligations, la livraison de nos bagages et la satisfaction des passagers sont essentielles », indique-t-il.
Weldegeorgis Mesfin Biru explique que la performance de la compagnie Air Congo ne peut intervenir que si les différentes parties prenantes concourent et se mobilisent, à travers le respect des engagements. Ces parties prenantes sont, entre autres, l’autorité aéroportuaire, le bureau de l’immigration, la sécurité aéroportuaire, l’autorité de l’aviation civile et tous les autres partenaires commerciaux, ainsi que les infrastructures, mentionne-t-il. Dans son intervention, il a également souligné la nécessité d’améliorer et d’organiser les infrastructures aéroportuaires en République Démocratique du Congo, tout en saluant la modernité apportée aux aéroports de Kisangani et Mbuji-Mayi.
Il faut rappeler que le gouvernement congolais a signé un contrat d'allocation d'avions auprès du groupe Ethiopian Airlines, pour mettre à sa disposition deux avions de marque Boeing, afin de relier le transport aérien dans le pays. « Les parts sociales des deux actionnaires, la RDC et le groupe Ethiopian Airlines, sont respectivement de 51 % et 49 %, pour un montant total de 40 millions USD », indiquait le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, lors de la 14e session du conseil des ministres.
Jean-Baptiste Leni