Lors de sa prise de parole à la 52ème session du Comité de la sécurité alimentaire (CSA) qui se tient à Rome du 21 au 25 octobre 2024, Eve Bazaiba, ministre congolaise de l’environnement et développement durable, a présenté ce mercredi la RDC comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique et la sécurité alimentaire mondiale.
« La RDC c’est 2, 345, 000 km2, où tout l’espace est 70% couvert par les forêts, qui constituent aujourd’hui la solution du monde pour les efforts du climat, mais aussi qui peut permettre à juguler le système climatique pour nous donne de la pluie, et de l’eau dont nous avons besoin pour l’alimentation et l’agriculture. C’est aussi 80 millions des terres arables, 10% des réserves d’eau douce dans le monde, et 52% en Afrique », a expliqué Eve Bazaiba.
Cependant, la ministre a également reconnu les défis auxquels le pays est confronté, notamment la transformation des chaînes de valeur et la création d'emplois.
« La transformation locale des ressources agricoles, est une de nos plus-values pour accéder au travail décent, parce qu’avec la chaine des valeurs, et les hommes et les femmes et jeunes vont avoir de l’emploi, devenir autonomes et vont devoir s’autogérer », a-t-elle martelé.
« Nous devons lier le besoin d'oxygène et le besoin de pain », a-t-elle ajouté, soulignant ainsi l'importance de concilier la préservation de l'environnement et le développement économique.
Le gouvernement de la RDC envisage des programmes multisectoriels pour lutter contre la sous-alimentation. Lors du lancement de la campagne agricole 2024-2025 la semaine dernière à Kinshasa, Grégoire Mutshail Mutomb, ministre de l’agriculture, avait pour sa part promis de faciliter l’installation d’au moins 60 000 ha de cultures sur toute l’étendue de la République, en raison de 2 000 à 3 000 par province, pour éradiquer la faim.
Bruno Nsaka
