Au premier trimestre 2024, Airtel et Orange se sont illustrés dans un marché télécom en pleine évolution, tandis que Vodacom a connu une réduction de ses abonnements. Cette tendance suggère que Vodacom a profité d’abonnements temporaires durant la période électorale (au 4e trimestre 2023), lesquels n’ont pas été renouvelés par la suite, impactant négativement le marché en début d’année, renseigne l'Observatoire du marché de la téléphonie mobile, structure de l'ARPTC (Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications du Congo).
En contraste, Airtel, Orange et Africell ont vu leurs nombres d’abonnés croître, allant à l’encontre de la baisse globale enregistrée à la fin du trimestre.
Airtel, fort de son réseau 4G vaste, a pris le leadership sur le marché des données en volume, alors qu’Africell s’est distingué par une consommation de data remarquablement haute par utilisateur.
Durant la même période, Vodacom a consolidé sa suprématie sur le marché de la téléphonie vocale, et Airtel a devancé la concurrence en termes de revenus issus de la data, grâce à des offres attractives.
La forte présence d’Airtel dans l’est du pays a engendré une hausse notable de ses revenus SMS, un succès partagé avec Vodacom.
Quant à Orange, il a excellé dans les gains provenant des services de paiement mobile, un domaine en forte croissance.
Tout comme au trimestre précédent, le secteur de la téléphonie mobile continue d’évoluer à un rythme mesuré, avec des signes d’essoufflement dans l’utilisation des services vocaux et SMS, mais une adoption croissante de l’Internet mobile et des services de monnaie mobile.
Dynamiques provinciales enregistrées
Les dernières données provinciales révèlent des tendances de consommation distinctes au sein du secteur de la télécommunication, avec trois zones géographiques principales se démarquant par leurs activités économiques.
Ces observations mettent en lumière la diversité des dynamiques régionales au sein du secteur de la télécommunication, reflétant des comportements de consommation et des besoins variés à travers le pays.
Zone OUEST : dans le paysage télécom de la République Démocratique du Congo, la ville-province de Kinshasa s’impose comme un géant économique. Avec le plus grand nombre d’abonnements mobiles, elle représente près de 25% du total national. Son impact économique est tout aussi remarquable, générant plus de 37% du chiffre d’affaires total du pays.
En fin de compte, Kinshasa a franchi un cap impressionnant, atteignant un taux de pénétration de 101%, un indicateur qui dépasse le seuil symbolique de saturation du marché. Cette performance est également soutenue par une tendance croissante à l’utilisation de multiples cartes SIM par les consommateurs, confirmant la position de la ville comme leader incontesté dans le secteur de la téléphonie mobile.
Zone SUD : sur les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, il ressort que ces régions affichent des taux de pénétration mobile et Internet parmi les plus élevés du pays, avec des chiffres stupéfiants de 126% et 112% respectivement. Ces statistiques révèlent une tendance à l’utilisation de plusieurs cartes SIM par personne, une pratique qui prévaut malgré une densité démographique moindre comparée à celle de Kinshasa. Cette situation met en lumière la dynamique unique de consommation technologique dans ces provinces.
Zone EST : incluant les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, cette région est caractérisée par des revenus SMS conséquents, indiquant une préférence marquée pour les services de messagerie. En termes d’abonnements et de revenus, la Zone Est se classe en troisième position, derrière les Zones Ouest et Sud.
Province du BAS-UELE : il est notable que la province du Bas-Uele affiche les indicateurs les plus faibles en comparaison nationale, à l’exception de son ARPU en monnaie mobile qui atteint 3,10 USD. Cette performance est particulièrement enregistrée durant la période électorale, persiste au premier trimestre et démontre l’adoption de l’utilisation de la monnaie électronique via les réseaux mobiles par les populations de cette contrée.
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