La croissance de la production mondiale de minerai de fer s'accélérera dans les années à venir, mettant fin à la stagnation qui persiste depuis que les prix du minerai de fer ont atteint une moyenne décennale de 55 dollars la tonne en 2015, affirme l'analyste de marché Fitch Solutions dans son dernier rapport sur l'industrie.
La croissance continue, bien que plus lente, en Australie, une croissance plus rapide au Brésil et la stabilisation de la production de minerai en Chine continentale seront les principaux moteurs de la croissance, a déclaré Fitch . La Chine investira massivement dans les mines à l'étranger pour améliorer la sécurité de l'approvisionnement en minerai de fer, et la Guinée sera un important bénéficiaire de cette tendance via le projet Simandou.
Fitch prévoit une croissance moyenne de la production minière mondiale de 2,7 % sur la période 2022-2026, contre -1,3 % au cours des cinq années précédentes. Cela augmenterait la production annuelle de 361,7 millions de tonnes en 2026 par rapport aux niveaux de 2022, soit à peu près l'équivalent de la production combinée de la Russie, de l'Inde et de l'Afrique du Sud en 2022.
La croissance de l'offre sera principalement tirée par le Brésil et l'Australie, tandis que le mineur brésilien Vale a des plans d'expansion agressifs, note Fitch , ajoutant que les mineurs australiens, dont BHP, Rio Tinto et Fortescue , réinvestiront les bénéfices actuellement soutenus dans une production supplémentaire.
En Chine continentale, la production de minerai de fer augmentera à nouveau au cours des trois à quatre prochaines années alors que le pays s'efforce d'accroître son autosuffisance et de réduire les importations australiennes, qui ont considérablement diminué ces dernières années, prédit l'analyste.
Alors que les mineurs chinois opèrent à l'extrémité supérieure de la courbe des coûts du minerai de fer et que les teneurs du minerai domestique continueront de baisser, Fitch s'attend à ce que les entreprises chinoises accordent la priorité aux investissements dans les mines de minerai de fer à l'étranger, comme le gisement géant de Simandou en Guinée.
La croissance de la production stagnera à long terme et Fitch prévoit que la production culminera vers le milieu de la décennie, juste avant 1 milliard de tonnes. Ce ralentissement de la production sera dû à la mise sous cocon des mines par les mineurs juniors et à un recul des dépenses en capital des grandes entreprises à mesure que les prix du minerai de fer baissent, explique Fitch .
Les majors continuent de réduire leurs coûts et d'augmenter leur production à plus long terme en se concentrant autant que possible sur des minerais de meilleure qualité pour améliorer leurs marges et fournir une production d'acier « verte ».
DESKECO avec MINING.COM
