Le Conseil économique et social (CES) a procédé le vendredi 1er avril au Palais du peuple à l’ouverture solennelle de sa session d’avril. A cette occasion, le président de cette institution de la République Jean-Pierre Kiwakana a passé en revue tous les défis majeurs dont fait face le pays avant de proposer des voies de solution.
Parlant de la RDC qui se positionne de plus en plus comme un “pays solution” dans la transition écologique et énergétique et qui se donne à juste titre, l’ambition d’être le leader mondial dans la production des batteries électriques et, partant, un acteur majeur de la révolution verte, Jean-Pierre Kiwakana a plaidé pour l’implémentation du projet du Gouvernement des usines de fabrication des batteries électriques. Il estime que ce projet requiert l’attention de toute la communauté nationale étant donné qu’avec une chaîne de valeur intégrée, la RDC pourra à chaque étape du processus, capitaliser une valeur ajoutée et créer beaucoup d’emplois.
Pour le CES, la matérialisation de ce programme nécessite de la part du Gouvernement, des efforts supplémentaires notamment en ce qui concerne le climat des affaires et l’amélioration de la gouvernance. Il faudra également, pense-t-il, s’assurer dès le départ, de la participation des nationaux au capital des entreprises qui doivent être constituées par des capitaux majoritairement africains.
L’autre sujet majeur sur lequel le président du CES s’est attardé est celui du développement à la base des 145 Territoires. Ce Projet de développement local de 145 territoires vise principalement à « réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base.
En appuyant le Gouvernement pour cette vision, le CES suggère l’implication et l’appropriation des communautés concernées, aussi bien dans la mise en œuvre que dans les mécanismes de contrôle. Pour le CES, l’audit externe de ce projet devra être confié à un cabinet de réputation internationale pour une gestion transparente et efficace.
En ce qui concerne la formation de la jeunesse, le président du CES a estimé que l'éducation des jeunes congolais reste primordiale pour la préparer tant aux défis actuels que ceux du futur.
« Nous revenons à notre plaidoirie de mettre, sans plus attendre, un système éducatif de qualité et adapté aux objectifs fixés par rapport au futur de la nation, incarné par junesse congolaise. Cette jeunesse a besoin de maîtriser son histoire et sa géographie, entre autres matières importantes. Cette jeunesse doit être préparée à faire face aux différents défis planétaires qui l’attendent demain. Elle a besoin de connaître son pays, de sécuriser son espace, ses traditions et coutumes, de maîtriser ses langues qui devraient être enseignées dans les écoles », a-t-il soutenu.
Depuis la clôture de la session d’octobre 2021 jusqu’à ce jour, la période de l’intersession a été très active pour le Conseil Economique et Social. Plusieurs missions du CES ont été menées sur le terrain, notamment au Nord et Sud-Kivu, à Doko-Watsa et à Muanda, afin de prendre connaissance des réalités de terrain en lien avec les thématiques en cours de traitement dans les différentes commissions autant permanentes qu’ad hoc.
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