L'entreprise minière LAMIKAL (La Minière de Kalukundi S.A) est située à environ 70 km à l'est de la ville de Kolwezi au Lualaba, en RDC, et son site couvre une superficie de 27,2 kilomètres carrés. Elle réalise une production moyenne annuelle de cuivre autour de 45 000 tonnes et 5 000 tonnes de cobalt, en cas en de stabilité du courant électrique. Son actionnariat est composé de 75% de la partie chinoise, 20% des Marocains, et 5% pour l'Etat congolais. LAMIKAL est comptée parmi les benjamines de la production cupro-cobaltifère du Lualaba. C'est à partir de 2017 que les études de faisabilité ont débuté dans sa mine. L'excavation a eu lieu en 2019. Et ses premières cathodes de cuivre et de cobalt ont été sorties en septembre 2020.
Actions pour la communauté
En perspective de favoriser le développement des communautés locales, le gouvernement dans son nouveau code minier révisé en 2018, exige aux entreprises minières une contribution à hauteur de 0,3% de leur chiffre d’affaires à une dotation pour le développement des communautés locales. Bien plus, les entreprises devraient élaborer des « cahiers des charges » reprenant leurs engagements vis-à-vis des populations locales, en vue d’une amélioration de leurs conditions de vie, d’une part, et des relations des populations avec les entreprises, de l’autre.
La Minière de Kalukundi S.A chiffré à 685 000 USD, avec possibilité de revisitation, son cahier des charges réalisé en concertation avec les communautés locales, pour une période de 5 ans, de 2021 à 2025.
En effet, LAMIKAL a doté le Comité local de développement (CLD), une structure de la société civile locale, des bureaux et d'une salle polyvalente.
Ilunga Bernard, secrétaire du CLD salue l'accompagnement de la Minière de Kalukundi pour cette infrastructure. Il a également rappelé les demandes de la communauté à l'entreprise.
"La construction de la salle polyvalente comme bureau du CLD font partie des réalisations de l'entreprise LAMIKAL. Dans notre cahier des charges, nous avons demandé la construction d'une école, d'un centre de santé, du marché, la formation des agriculteurs avec dotation des engrains et semences, l'encadrement des veuves et orphelins, pendant une durée de 5 ans", a-t-il soutenu.
La Minière de Kalukundi a aussi réalisé un forage en faveur de la population du village Pumpi.
Cette entreprise minière s'acquitte aussi de ses charges de la redevance minière.
Déficit énergétique
Cette entreprise minière qui a besoin d'au moins 45 KW pour faire tourner ses machines fait face à un déficit énergétique du courant électrique de la Société Nationale d'Électricité (SNEL). Pour pallier à ce déficit énergétique LMK participe au financement du projet de construction du barrage de Busanga, dans le sud de la région du Katanga.
"On est en train de construire le barrage de Busanga, pour pallier la difficulté du courant électrique. Les groupes électrogènes ne parviennent pas à donner une bonne capacité pour la production minière. Lorsqu'il y a coupure du courant électrique, on arrête la production. Et c'est chaque jour qu'on rencontre ce genre des situations", explique Damien Kanyembo, Directeur des Ressources humaines de la Minière de Kalukundi S.A.
Des discussions entre LAMIKAL et la SNEL sont en cours pour améliorer la desserte en énergie électrique. La puissance énergétique alimentée par la SNEL a cette entreprise minière n'atteint pas la moitié de ses attentes.
"Chaque jour, il y a des coupures du courant électrique d'au moins 4h à 5h", précise M. Damien Kanyembo.
Dès la mise en marge de la Centrale hydroélectrique de Busanga, LAMIKAL va augmenter sa capacité de production.
Traitement des travailleurs
LAMIKAL compte 800 travailleurs nationaux dont 550 sous-traitants. Des témoignages recueillis auprès de ces travailleurs n'accusent pas des faits de maltraitance au sein de cette entreprise minière.
"Je suis parmi les premiers à être recruté dans cette entreprise. S'il y avait maltraitance, j'allais démissionné ou changé de boulot", M. Dodo, ingénieur géologue à LMK.
Martin Mulako, assistant commercial à LAMIKAL, va dans le même sens.
"Nous sommes très bien traités. Aucun congolais n'est maltraité ici. La coopération Sino-Congolaise a diminué le taux de chômage dans notre région. Ce qui a contribué au pouvoir d'achat. Je suis témoin. S'il y a des choses qui se disent dans ce sens, il s'agit d'une campagne de diabolisation contre les chinois", Martin Mulako, assistant commercial.
Des faits également confirmés par des travailleurs de terrain.
LAMIKAL adopte le procédé Hydro-métallurgique, dont les principales installations de production incluent : l'usine concentratrice et métallurgique, les installations d'exploitation minière et les installations auxiliaires.
Par son organisation, cette entreprise minière a tous les atouts pour s'imposer dans la production cupro-cobaltifère au Lualaba.
Jordan MAYENIKINI