La République Démocratique du Congo est considérée comme le château d’eau douce africaine, son fleuve, ses affluents, ses rivières et ses lacs constituent un abreuvoir exceptionnel. Ce potentiel extraordinaire lui donne un avantage comparatif quant à sa capacité à offrir l’au potable à la population, seuls 30% de la population ont accès à l’eau potable, selon le ministre des Ressources hydrauliques, Eustache Muhanzi.
Ce qui explique la nécessité de l’amélioration de la desserte en eau potable en faveur de toute la population congolaise.
L’implication des pouvoirs publics devra être orientée vers la prise en charge de cette activité tant au niveau du pouvoir central que provincial par des investissements conséquents. Il est important de créer des grands services publics provinciaux pour relever le défi de la desserte de tout le pays en eau potable. Ce qui exige de privilégier l’utilisation des techniques plus adaptées aux réalités locales : l’hydraulique rurale, les forages et l’aménagement des sources.
L’accès à l’énergie électrique, un autre épineux problème congolais
La desserte en électricité en RDC contraste gravement avec l’immense potentiel hydroélectrique du pays qui est 100.000 Mw, soit 13% des réserves mondiales.
Selon le rapport de l’ONG Resource Matters publié en novembre 2020, seuls 9 à 15% de plus de 80 millions d’habitants du Congo ont accès à l’électricité, encore que c’est de manière irrégulière selon la pratique de desserte alternative communément appelée « délestage ». Ce, malgré les vastes ressources énergétiques du pays. En réalité, le pourcentage réel est en deçà des chiffres officiels qui englobent les populations urbaines alors que des poches noires persistent dans les villes.
Comme la desserte en eau, la desserte en électricité est restée longtemps une affaire de grandes villes, les milieux ruraux en étant exclus : leur desserte, selon les statistiques les plus réalistes, n’atteignant guerre 1%.
De ce fait, DESKECO présente 4 options à l’Etat pour reprendre en main son pouvoir de réguler ce secteur au regard de sa responsabilité vis-à-vis du peuple :
- Investir lourdement dans les infrastructures de production, de transport et de distribution de l’électricité ;
- Favoriser un partenariat gagnant-gagnant entre l’Etat et le privé en vue de développer le secteur énergétique ;
- Renforcer la capacité des gouvernements provinciaux à développer une auto-prise en charge dans le secteur énergétique en investissant et en promouvant des investissements privés dans le secteur ;
- Développer d’autres sources d’énergie moins coûteuses et plus adaptées pour les pour les zones rurales.
Le gouvernement Sama Lukonde est censé relever ce défi socio-économique. Le nouveau ministre des Ressources Hydrauliques, Olivier Mwenze Mukaleng doit s’engager davantage afin de mener à bon escient ce combat.
Jordan MAYENIKINI