L’AN 2 de Félix Tshisekedi : tous les grands projets d’infrastructures au point mort

kin aéro
PAR Deskeco - 27 jan 2021 09:19, Dans Actualités

Le quinquennat de Félix Tshisekedi, démarré le 24 janvier 2019, n’a pas encore lancer des grands chantiers d’infrastructures à travers la République démocratique du Congo, sans doute faute de moyens financiers.

Du projet du Port en eaux profondes de Banana au Barrage Inga 3 en passant par le pont Route-Rails Kinshasa-Brazzaville, la construction des chemins de fer Kinshasa-Ilebo, l'agrandissement de l’aéroport de N’djili ou encore le port sec de Kasumbalesa non sans compter la réhabilitation de la RN1 (Route nationale numéro 1), tous ces grands chantiers, initié sous son prédécesseur Joseph Kabila mais jamais exécutés, sont au point mort jusqu'à ce jour. Rien de concret n’a été entamé depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir.

Il en est de même des grands chantiers de type construction des logements sociaux dont le déficit est évalué en termes de 2 à 5 millions de maisons à l’échelle nationale. Ou encore la construction des grandes universités publiques qui manquent cruellement à la République démocratique du Congo.

Précision que la construction des sauts-de-mouton dans la ville de Kinshasa comme d’ailleurs tous les autres projets réalisés dans le cadre du Programme d’urgence de 100 jours du président de la République, sont des projets d’infrastructures mineurs. C’est pourquoi d’ailleurs ils ont été inscrits dans un programme d’urgence.

L’ouverture des grands chantiers d’infrastructures nécessite des grands moyens financiers que le gouvernement a du mal à mobiliser malgré le leadership de Félix Tshisekedi durant ces deux dernières années.

Tenez, ces deux dernières, les régies financières ont eu à mobiliser au total de 8 milliards 342,452 millions USD des recettes publiques en interne, soit 7.611,7 milliards de CDF (4 milliards 552,452 millions USD au taux budgétaire moyen de 1747 FC le dollar américain) au cours de l’année 2019 et 7.019,9 milliards de CDF (3,790 milliards USD au taux du Collectif budgétaire de 1852 FC le dollar américain) en 2020.

Et ces fonds ont servi essentiellement au paiement des rémunérations et au fonctionnement des institutions de la République. En 2020 par exemple, sur des recettes publiques mobilisées de l’ordre de 7.019,9 milliards de CDF (3,790 milliards USD) dont des recettes fiscales de l’ordre de 5533,3 milliards de CDF, les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat, y compris le personnel politique, ont été payés à hauteur de 4758,3 milliards de CDF (2,569 milliards USD), soit 86,0% des recettes fiscales de l’année, selon les données des opérations financières de l’Etat.

Autrement dit, la République démocratique du Congo n’a pu mobiliser en interne que 8,342 milliards USD pendant ces deux dernières années alors que le budget cumulé de ces deux ans est de 11,6 milliards USD, soit 10.352,3 milliards de CDF (5,9 milliards USD) pour 2019 et 10,556,4 milliards de CDF (5,7 milliards USD, Budget rectificatif) pour 2020.

Amédée Mwarabu

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