Dans un rapport rendu public fin juillet 2025, la Banque mondiale note que le système de TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) en République démocratique du Congo (RDC) n'est pas en adéquation avec les objectifs d'équité sociale.
« Alors que les taux réduits visent à soutenir les ménages à faible revenu, ce sont les ménages plus aisés qui en tirent le plus grand avantage. Plus de 38 % des dépenses alimentaires des ménages sont encore soumises au taux plein de 16 %, et les réductions profitent très peu aux plus pauvres », peut-on lire dans ce rapport consulté par Deskeco.
Ainsi, la Banque mondiale plaide pour une TVA « uniforme » qui, selon elle, permettrait d'accroître les recettes et de financer des programmes sociaux mieux ciblés.
Le gouvernement de la RDC, pour sa part, poursuit la mise en œuvre de mesures visant à alléger la vie de la population. Ces mesures comprennent, entre autres, la suspension pour une durée de 12 mois de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur dix produits de première nécessité : la viande, la volaille, le poisson, le poisson salé, le lait en poudre, les spaghettis, le riz, le maïs, l'huile végétale ainsi que le sucre. Ces mesures ont été prolongées en août 2024.
Dans la sphère politique, des interrogations se soulèvent quant à l'efficacité de ces mesures. Début juillet 2025, par exemple, le député national Flory Mapamboli avait adressé une question écrite à Daniel Mukoko Samba, ministre congolais de l'Économie nationale, pour s'assurer que ces mesures « salutaires » profitent bien aux Congolais « et non pas aux opérateurs économiques ».
Bruno Nsaka