Selon ces deux organisations de la société civile de la RDC, ces dysfonctionnements ont fortement marqué lexécution du budget en général, et du budget d'investissement en particulier. Ainsi, depuis le régime de maréchal Mobutu la programmation et l'exécution des investissements publics en RDC se sont heurtées à des sérieuses difficultés notamment :
- La mauvaise identification et préparation des projets ;
- La prolifération des projets immatures; les ingérences politiques excessives dans la sélection et le financement des projets ;
- La faiblesse de la gestion et de la supervision ;
- Le laxisme et les abus en matière de passation des marchés ;
- La coordination insuffisante entre les bureaux des projets, les financiers et les usagers provoquant gaspillage, doubles emplois et mauvais choix en matière d'équipements ;
- Le mépris des priorités du PIP dans l'affectation des ressources budgétaires ;
- L'incertitude quant aux capacités de financement des entreprises publiques ;
- Le manque de crédits pour financer les coûts récurrents d'exploitation et d'entretien des projets;
- Le mauvais emploi des trop rares ressources financières disponibles;
- La faiblesse des institutions ; et
- Le refus par l'Etat de donner au Plan dInvestissements Publics la prééminence dans l'affectation des ressources publiques d'investissement.
Le GAT et lODEP notent par ailleurs que la programmation pluriannuelle a été abandonnée en même temps que le processus de planification centralisée avait disparu des pratiques des institutions publiques. Il est impérieux aujourd'hui que la RDC remette en place cette méthodologie de programmation pour assurer une bonne préparation et exécution du budget de lEtat. Cest là un préalable important si lon veut tourner le dos à six décennies de mauvaise gouvernance financière de lEtat et espérer réussir même trente pour cent des futurs programmes de reconstruction du pays.
VM Goffman