RDC :L'arrivée des experts du FMI impose l'urgence d'un gouvernement

PAR Deskeco - 10 mai 2019 08:53, Dans Actualités

Cependant, l'arrivée  des experts du Fonds monétaire international (FMI), dont les consultations au titre de l'article 4 des statuts du FMI sont prévues du 22 au 4 juin 2019, impose la nécessité et l'urgence d'avoir un Premier ministre et un gouvernement.

Bien que les experts de la banque centrale du Congo sont là, la présence du gouvernement est indispensable. Ce qui impose au président de la République de faire diligence pour nommer un premier ministre et qui devra former un gouvernement. En moins de 2 deux semaines de l'arrivée du FMI cela est-il possible ?

En effet,  c’est le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo, qui avait livré cette information le mardi 30 avril au cours de la traditionnelle conférence de presse à l’issue de la tenue de la réunion mensuelle du Comité de politique monétaire (CPM). Le patron de la BCC faisait la restitution des rencontres de la de la délégation congolaise lors des assemblées de Printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

“En ce qui concerne la rencontre avec le Département Afrique du FMI, nous nous sommes focalisés sur la tenue prochaine des consultations du FMI au titre de l’article 4 des statuts du FMI qui seront tenues du 22 mai au 4 juin. Nous sommes en train d’attendre cette mission du Fonds monétaire international qui va séjourner à Kinshasa et qui pourra se rendre également dans l’ex province du Katanga“, a dit le gouverneur de la BCC.

Les experts du FMI viennent passer en revue la situation macro-économique de la République démocratique du Congo avant d’envisager un quelconque appui financier du Fonds au budget du gouvernement congolais.

“Généralement, ces missions de consultation au titre de l’article 4 des statuts du FMI consistent globalement à l’évaluation de la situation macro-économique du pays. Plus particulièrement, cette mission va être axer sur le renforcement du cadre de gouvernance institutionnelle, sur la mobilisation des ressources intérieures, sur la gestion des finances publiques, la gestion de la dette publique, la gestion des dépenses d’investissement du gouvernement, les dépenses sociales mais également sur le climat des affaires“, à confié Déogratias Mutombo.

L’arrivée de cette mission est la concrétisation de la promesse de la directrice générale du FMI, Christine LAGARDE, faite au président de la République, Félix Tshisekedi, lors de leur rencontre début avril dernier à Washington.

“Je suis ravie qu’on ait pu renouer la relation et mettre en place ensemble ce partenariat pour travailler à l’amélioration de la situation économique et la situation de la population “, avait déclaré la Directrice générale du FMI à l’issue de la rencontre avec Félix Tshisekedi à Washington.

Cependant, le FMI a été clair, c’est de l’issue des consultations de Kinshasa que dépendra la conclusion ou non d’un partenariat financier.

“Des services du département Afrique du FMI nous ont également fait entendre que nos négociations sur la conclusion du programme économique du gouvernement appuyé financièrement par le FMI ne seront engagées qu’après examen de validation du Conseil d’administration au 3ème trimestre de cette année du rapport de ces consultations. D’où l’intérêt pour nous de bien préparer cette mission qui est attendue “, a précisé le gouverneur de la banque centrale du Congo.

C’est depuis décembre 2012 que le FMI a suspendu son programme économique avec la République démocratique du Congo à la suite de l’opacité dans la gestion des revenus issus du secteur minier.

L’article IV des statuts du FMI stipule que le Fonds « exerce une ferme surveillance sur les politiques de change des États membres et adopte des principes spécifiques pour guider les États membres en ce qui concerne ces politiques ».

Le même article précise que « chaque État membre fournit au Fonds les informations nécessaires à cette surveillance et, à la demande du Fonds, a des consultations avec ce dernier sur ces politiques. » En pratique, cette surveillance comprend une mission annuelle du FMI, durant laquelle de nombreuses questions économiques sont abordées (situation macroéconomique, finances publiques, réformes structurelles, situation du secteur bancaire et financier, etc.) et dont la Banque centrale du Congo devrait normalement assurer l’organisation et la préparation.

Amédée Mwarabu

 

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