Kinshasa: Seule la moitié de la demande en électricité est couverte par la SNEL

PAR Deskeco - 05 avr 2018 15:15, Dans Actualités

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Jean Bosco Kayombo était mercredi 4 avril 2018 à l’Assemblée nationale pour expliquer les raisons des coupures intempestives de l’électricité dans plusieurs villes du pays principalement à Kinshasa.

Le DG de la SNEL qui était interpellé par une motion du député national Boniface Balamage, justifie ces coupures par la vétusté des équipements de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique.

A Kinshasa, dans les provinces de Kwango et Kongo Central, le numéro 1 de la SNEL indique que l’installation de nouvelles machines ont été à la base de l’interruption de la desserte en électricité.

« Nous avons connu il ya 5 mois l'arrêt des nos machines  dont 3 à Inga I et 2 à Inga 2. Ces machines nouvellement réhabilités ont posé problème et nous avons enregistré toutes ces coupures. La situation est redevenue presque normal mais nous restons encore en observation pour voir si ces machines vont résister pendant longtemps. Pour ce qui est des autres provinces, il faut noter que le carburant a augmenté de prix et nous ne saurons plus distribuer correctement de l’électricité vu le tarif qui ne cadre pas avec la réalité économique. Et le gouvernement ne nous apporte pas de la subvention », a affirmé Jean Bosco Kayombo.

Pour le DG de la SNEL, la densité de la population congolaise ne permet pas aussi  de distribuer du courant électrique sur l’ensemble du pays.

« Parmi les difficultés que nous enregistrons, on peut noter entre autres, la différence qu’il y a entre le taux de croissance de la démographie et le taux de développement des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique.  Ce qui entraîne la faiblesse de l’offre par rapport à la demande du courant électrique. Concernant la ville de Kinshasa, par exemple, nous avons la capacité de transporter avec nos deux lignes, 800 mégawatts. Mais nous ne transportons que près de 550 mégas alors que la demande est de plus de 1000 mégawatts. Dans ces conditions il est difficile pour la SNEL de satisfaire toute la demande malgré notre bonne volonté », a expliqué le DG de la SNEL aux députés nationaux.

Jean Bosco Kayombo a également profité de cette tribune pour dénoncer les actes de vandalisme enregistrés dans les différentes installations de la SNEL comme le vol des câbles, des transformateurs et d’autres accessoirs des réseaux de distribution de l’électricité.

Willy Akonda Lomanga / Desk Eco  

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