Dans le cadre du projet « Couloir vert Kivu-Kinshasa », une mission d'évaluation sera organisée dans les meilleurs délais par une équipe interministérielle. Son objectif est d'établir une cartographie précise des interventions envisageables à court terme, s'appuyant sur les initiatives et programmes gouvernementaux déjà en cours, prioritairement dans la région entre Beni et Yangambi. Le vice-Premier ministre, ministre de l'Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a fait cette annonce dans sa note d'information adoptée lors de la 48e réunion ordinaire du Conseil des ministres tenue à Kinshasa le vendredi 27 juin 2025.
Selon le compte-rendu gouvernemental, cette note présente le modèle économique « Couloir vert Kivu-Kinshasa », adapté au cadre d'intervention créé par les récentes innovations légales et réglementaires. Ce modèle vise à faciliter la priorisation des investissements et la mobilisation de financements, y compris ceux de partenaires extérieurs et de finance carbone. Le document précise qu'« un régime de facilités et avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers est prévu conformément à la législation en vigueur, ainsi que la création, dans le cadre d'un contrat de partenariat public-privé (PPP), d'un organisme délégataire chargé d'élaborer et de mettre en œuvre la stratégie de gestion, y compris les modalités d'implantation des projets et de participation du secteur privé ».
Afin de se distinguer des modèles existants dominés par les grandes entreprises agricoles et minières, le vice-Premier ministre de l'Économie nationale a souligné que les modèles économiques proposés combinent plusieurs activités : production agricole, transformation industrielle des produits agricoles, transport fluvial (avec des unités incorporant un taux défini de biocarburant), énergies renouvelables et finance carbone.
Le compte-rendu gouvernemental détaille :
« L'objectif principal sera de stimuler la transformation locale et de créer de la valeur ajoutée dans le corridor Kivu-Kinshasa, afin d'attirer des investissements verts. Le modèle proposé se concentre sur la relance de la production agricole, en privilégiant les matières premières pour biocarburants et les produits transformables en biens exportables. Il prévoit notamment la transformation locale des produits agricoles en biocarburants, en biens semi-transformés et en produits finis destinés à l'alimentation animale ; la construction d'unités fluviales adaptées aux biocarburants ; la modernisation des routes nationales RN2 et RN4 ; la réhabilitation des routes provinciales et de desserte agricole connectées au trafic fluvial ; et l'augmentation de l'offre énergétique grâce aux énergies renouvelables. »
Bienvenu Ipan