L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a rapporté, le jeudi 15 novembre que les populations des gorilles de montagne ont augmenté en RDC et sont actuellement hors danger d'extinction. Les populations de ces animaux étaient estimées à environ 680 individus en 2008, et cela montrent quelles sont passées à plus de 1 000, affirme le rapport de la Liste rouge de lUICN.
Ces populations des gorilles de montagne sont localisées dans les massifs des Virunga en RDC, au Rwanda et en Ouganda. Des patrouilles anti-braconnages ainsi que des interventions vétérinaires "in situ" ont permis de protéger cette espèce animale vivant dans des zones menacées aussi par des activités agricoles des populations riveraines des aires protégées.
" La croissance des populations a été confirmée par des méthodes de comptage coordonnées et améliorées. Lhabitat des gorilles des montagnes est limité à des aires protégées couvrant environ 792 Km² dans deux régions de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de lOuganda: le massif des Virunga et la région de Bwindi-Sarambwe ", souligne le rapport.
Parmi les menaces pesant sur cette sous-espèce, lUICN évoque également l'épidémie de virus Ebola qui sévit actuellement dans la province du Nord-Kivu (Est), où se situe le parc des Virunga.
"Bien que laugmentation des effectifs de gorilles des montagnes soit une fantastique nouvelle, la sous-espèce est encore en danger et les efforts de conservation doivent continuer ", indique le Dr Liz Williamson du Groupe de spécialiste des primates de la Commission de la Sauvegarde des Espèces (CSE) de lUICN.
Le parc national des Virunga avait annoncé en mai dernier que la population de gorilles de montagne avait dépassé la barre de 1000 individus en dépit des menaces de braconnage, la dégradation de lhabitat et les conflits armés. Une augmentation de 26% du nombre de gorilles sur une période de six ans, soit un taux daccroissement annuel de 3,8%.
L'UICN est un indicateur privilégié pour suivre létat de la biodiversité dans le monde. Elle sappuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque dextinction de milliers despèces et de sous-espèces.
Patrick Maki