RDC : Le député Abdon Etina plaide pour la mise en œuvre du Fonds national de développement agricole 

PAR Deskeco - 24 oct 2019 08:15, Dans Actualités

Le député national Abdon Etina Bekila est intervenu lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt n°2100150041595 du 13 juin 2019 conclu entre la Rdc et le Fonds africain de développement au titre du Projet d’appui au développement des chaines de valeurs agricoles dans six provinces de la Rdc (PADCA-6P). Il a salué le fait que le pays se penche à booster le secteur de l’agriculture, qui, pour lui, est la priorité des priorités.

« Je crois que tous les maux qui rongent notre pays, toutes les antivaleurs que nous décrions, trouvent leur origine dans la crise alimentaire criante qui sévit dans notre pays. Il est donc temps qu’on se penche sérieusement sur des projets qui ont comme objectif de booster l’agriculture », a-t-il dit.

Toutefois, l’élu de Maï-Ndombe a déploré le fait que ce projet ne concerne que six provinces, alors que le pays en compte 26. « Dès lors, je me suis posé la question de savoir quels sont les critères qui ont milité pour qu’on puisse choisir ces six provinces. Parce que ma province le Maï-Ndombe est une province à vocation essentiellement agricole. Mais chez moi la population croupit dans la misère par manque d’encadrement et d’accompagnement du pouvoir public. Mais ma province n’est pas concernée dans ce projet, alors que le 24 novembre 2011, nous avons voté ici la Loi n°11/22 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture (loi agricole), qui posait les jalons. Je pense que tout ce que nous devons faire devrait être fait dans l’esprit de cette loi ».

L’honorable Etina rappelle que la loi agricole en son article 6 exige au Gouvernement de la République de mettre en place une politique nationale agricole qui tiendra compte des besoins et des spécificités de chaque province. « Et ça sera là la base des programmes agricoles pour chaque province. Mais hélas ! Ce projet est sectoriel et il n’a pas tenu compte de cette disposition de la loi », a-t-il fustigé.

Il indique aussi que l’article 56 de cette même loi agricole institue et crée le Fonds national de développement agricole (FONADA). La loi donne la mission à ce fonds de gérer les ressources nécessaires pour soutenir le développement dans notre pays, a-t-il expliqué.

« Là aussi, on cite un groupe qui va gérer le financement destiné à ce projet. Alors que la mise en œuvre du FONADA qui doit mobiliser les recettes à gérer pour développer notre pays n’est pas encore opérationnelle ». 

Le député Etina estime que le financement de ce projet (PADCA-6P) devrait-être orienté vers le FONADA « pour faciliter sa mise en œuvre, en attendant le budget qui sera émargé par le Gouvernement pour l’agriculture dans la loi de finances de l’exercice 2020 ».

« Là aussi je pense que le Gouvernement tiendra compte des recommandations de Maputo qui exigent qu’on alloue un minimum de 10 % à l’agriculture. Je pense que si on faisait ça, il y aura une impulsion qui sera donnée au FONADA et cela va résoudre la plupart de problèmes que nous avons », a-t-il renchérit.

Signalons que l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en procédure d’urgence, le vendredi 18 et le mardi 22 octobre courant, trois projets de loi d’autorisation de ratification d’un accord de financement et de deux accords de prêt, à hauteur de 173 millions dollars américains.

Il y a d’abord le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement additionnel N°6287-R du 21 septembre 2018 conclu entre la Rdc et l’Association internationale de développement (Groupe de la Banque mondiale) au titre du Projet d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises (PADMPME), d’un montant de 100 millions de dollars américains.

Outre le projet de loi sur l’accord de prêt pour le PADCA-6P, il y a aussi le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt du 13 juin 2019 conclu entre la Rdc, la Banque africaine de développement (BAD) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) pour le prêt provenant des ressources de la Facilité d’appui à la transition (FAT) au titre du Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT).

Lepetit Baende

 

Articles similaires