RDC :L'agriculture reste la seule source sûre de revenus pour les familles dans le Maï-Ndombe

PAR Deskeco - 05 sep 2019 08:23, Dans Actualités

Selon le rapport de cette mission, la province de Maï-Ndombe est aussi un grand bassin de production de cacao. A ce jour, 1200 petits producteurs de cacao sont organisés en quatre coopératives avec l’appui de TRIAS qui est une structure de droit Belge, entre autres, l’Union des paysans d’Inongo, UPINO, la coopérative de Basengele (COOPEBAS) et COINDEL.

Les coopératives citées ci-haut, éprouvent d’énormes difficultés surtout en ce qui concerne leur gestion, la qualité des intrants agricoles et de pêche, indique le rapport. Ces producteurs emblavent en moyenne 1 à 3 hectares chacun.

La pêche est pratiquée sur l’ensemble de la province de Maï-Ndombe à des proportions différentes. Les territoires de Kutu, d’Inongo et de Mushie paraissent être au premier rang dans cette province.

L’élevage reprend de plus belle sur l’ensemble de la province de Maï-Ndombe. Le petit élevage se porte bien et le gros bétail (bovin) reprend avec une race appelée ndama. Mais la Société SOGENAC ex-J.V.L, dispose d’un effectif important de la race améliorée croisée ndama et afrikander et d’une importante superficie de pâturage amélioré. Cette société fut la grande pourvoyeuse de la viande bovine sur le marché de Kinshasa.

A Maï-Ndombe, le territoire de Mushie est essentiellement agricole et son économie locale est nourrie plus par les revenus issus de la pêche. La production agricole y est importante.

Et sa proximité avec la capitale du pays fait que les producteurs de produits vivriers préfèrent vendre toute leur production à Kinshasa et revenir avec des produits de première nécessité qui seront vendus au marché local et achetés par les citoyens une fois qu’ils ont vendu leurs produits de pêche. Dans ce territoire, indique cette mission du Gouvernement, la pêche est organisée autour du réseau des paysans avec trois axes,  à savoir Kwa, Mushie et Mfimi.

Elle signale que toutes les organisations de pêcheurs sont gérées comme des Asbl et ne répondent pas encore aux normes d’une entreprise économique. Une de ces organisations sort du lot par son mode d’organisation et de fonctionnement. Il s’agit du modèle « Patron-Pêcheur » qui se fait sur base d’un contrat individuel entre un pêcheur et un patron fournisseur des intrants de pêche et qui impose un minimum de rendement à réaliser par son cocontractant.

Dans le cas général, le pêcheur est pour la plupart de cas, le véritable perdant de cette entente. Ce réseau compte en son sein dix associations de 10 à 25 membres chacune. Selon les experts du Développement rural, ce modèle peut donc être amélioré dans la région par le PROADER, ce nouveau projet financé par la Banque africaine de développement (BAD) et mis sous encrage de l’Administration du Développement rural.

Dans le territoire d’Inongo, poursuit la mission, les populations vivent essentiellement de l’agriculture et de la pêche. Les principales spéculations sont le manioc, le maïs (secteur de Basengele), l’arachide, le haricot (niébé), la banane, les courges et actuellement le maraichage, avec principalement la culture de piment qui fait son entrée comme activité alternative des pêcheurs pendant la période de fermeture.

Le territoire compte également plusieurs fermettes de la race bovine afrikander en très bonne santé exploitées le long de la rivière. Le territoire de Kutu présente les mêmes spécificités qu’Inongo avec quelques différences près. L’agriculture est pratiquée par toute la population. C’est le territoire le plus peuplé de la province avec une population estimée à 985.057 habitants et compte trois secteurs et 2 chefferies (Kemba, Mfimi, Batere, Luabu et Badia).

Le potentiel est grand mais les cultivateurs ne sont pas structurés et travaillent plus pour nourrir les familles. D’où le faible rendement observé : manioc (18 tonnes/ha), maïs (1 tonne/ha), arachide (0,8 tonne/ha), riz (1,2 tonne/ha), ignames (10 tonnes / ha), etc.

La pêche est l’activité la plus prolifique à Kutu sur la rivière Mfimi et Lukenyi, mais aussi sur le Lac Maï-Ndombe. Selon le rapport de l’inspection territoriale de l’Agriculture, Pêche et Elevage, le territoire produit annuellement entre 750 et 900 tonnes et constitue la seule source sûre des revenus des familles. Les secteurs de Kemba et de Mfimi produisent plus.

Lepetit Baende

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