La RDC souhaite la prise en compte de la découverte des tourbières dans la répartition du futur Fonds bleu

PAR Deskeco - 27 avr 2018 20:27, Dans Développement durable

Amy Ambatobe, ministre de l’Environnement et développement durable, souhaite que la présence des tourbières en RDC soit prise en compte dans le quota que chaque pays doit recevoir du Fonds bleu du bassin du Congo. Il l’a dit dans le cadre du lancement du segment ministériel de la Commission climat du Bassin du Congo à Brazzaville ce vendredi 27 avril 2018.

La position de Ambatobe s’explique par le fait que le bassin du Congo abrite la plus grande zone de tourbières au monde, sur plus de 145 000 kilomètres carrés. L’enjeu est de protéger l’immense marécage qui a accumulé près de 30 milliards de tonnes de carbone, soit trois ans d’émissions mondiales liées aux énergies fossiles. Pour le ministre, la découverte des tourbières en octobre 2017 s’est faite après les discussions sur le Fonds bleu.

Le tout premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Congo et du Fonds bleu se déroule à Brazzaville du 27 au 29 avril. Il sera consacré selon plusieurs sources à la mise en œuvre du Fonds.

Pour le contexte,  le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement qui vise à permettre aux États de la sous-région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves. L'accord portant création de ce fonds avait été signé par douze pays de cette sous-région le 9 mars 2017 à Oyo en République du Congo.

L’initiative du Fonds bleu vise à préserver les forêts de cette zone du continent, deuxième réservoir de carbone du monde après celui du Bassin d'Amazonie, tout en garantissant un développement économique permettant aux populations de la région d'améliorer leur qualité de vie.

Le Fonds participera notamment à l’amélioration des voies de navigation et de transport et appuiera l’installation de projets hydroélectriques. Il permettra par ailleurs le développement de la pêche et de la pisciculture et renforcera l’irrigation en vue d’accroitre la productivité sur les terres arables dans les savanes.

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