Le ministre intérimaire en charge des Transports et Voies de communications, Azarias Ruberwa, a notifié, le 5 juillet 2019, la présidente du Board of Airlines Representatives (BAR) de la décision de la RDC d'incorporer la redevance GO-PASS (Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (IDEF)), dans les prix du billet davion dans six MOIS, à dater du 5 juillet 2019. Cette décision est récusée par le député national Claudel Lubaya.
"Lincorporation du GO-PASS, par simple lettre, dans le prix du billet davion est une décision INJUSTE et UNILATÉRALE de la part dun Ministre démissionnaire, de surcroît à lintérim aux transports, visiblement insensible à la souffrance des voyageurs et réfractaire à laspiration citoyenne à une gouvernance irréprochable. Il sagit, sans doute, dun abus de pouvoir extrêmement pénalisant pour la population dans la mesure où une décision aussi grave et aussi lourde de conséquences sur le pouvoir dachat et les coûts des billets davion ne peut être le fait dun Ministre, fût-il des transports mais plutôt un acte délibéré en conseil des ministres après concertation avec tous les intervenants dans le secteur du transport aérien, y compris les associations de défense des consommateurs. Au demeurant, les explications fournies par le Ministre dans sa lettre précitée pour justifier sa décision ne tiennent pas la route et font de lui, un défenseur zélé du statu quo", écrit le député national Claudel Lubaya dans sa tribune parvenue à DESKECO.COM.
Fustigeant l'opacité dans la gestion des recettes de GO-PASS, l'élu de Kananga estime que cette redevance constitue une entrave à la liberté de circulation des Congolais.
"Instituée depuis 2009, perçue avec témérité et gérée dans lopacité, la redevance GO-PASS constitue, dans le contexte actuel, une entrave à la liberté de circulation garantie par les dispositions de larticle 30 de la Constitution. Dix ans après, lobjectif affiché pour justifier son instauration notamment la maintenance et lamélioration des infrastructures aéroportuaires au profit des voyageurs na toujours pas été atteint. La nouvelle aérogare de Ndjili résulte dun emprunt contracté par lÉtat congolais auprès de la Banque africaine de développement. Son maintien, sa suppression ou son réajustement éventuel à la hausse comme à la baisse requièrent un audit préalable de son affectation depuis son instauration jusquà ce jour, et bien plus, une évaluation sans complaisance de son opportunité, son équité et sa hauteur", soutient-il.
Dans sa tribune, Claudel Lubaya menace de saisir l'Assemblée nationale pour que ce projet soit rapporté.
"En labsence de la réaction attendue du Premier ministre, que jinvite à réprouver la décision susvisée, je me réserve le droit de saisir, en temps opportun, la représentation nationale en vue de limpliquer dans ma démarche. Le devoir de redevabilité qui incombe aux mandataires publics exige de nous tous un minimum déthique, un sens collectif dévaluation et une culture de résultat", ajoute-t-il.
Amédée MK