Corruption aux sénatoriales :Alain Atundu livre 4 noms au procureur général de la Mongala

PAR Deskeco - 18 mar 2019 10:39, Dans Actualités

Des cas de faits de corruption aux sénatoriales organisées le 15 mars dans les 24 provinces de la RDC se précisent de plus en plus.

Un candidat malheureux aux élections sénatoriales dans la province de la Mongala, André Alain Atundu, dans une correspondance adressée au procureur général près la Cour d'appel de la Mongala, a signalé 4 faits probants de corruption.

Dans son courrier avec objet "dénonciation de faits de corruption à charge de quatre députés provinciaux de la Mongala", André Alain Atundu cite nommément les 4 députés provinciaux qui lui “ont réclamé de l'argent" en échange de leurs voix.

Parmi ces députés provinciaux trois sont membres du bureau de l'assemblée provinciale dont le vice-président, le rapporteur et le questeur.

"Il ne fait aucun doute que mon refus d'accéder à ces 4 demandes ont joué en ma défaveur lors du vote des sénateurs", soutient André Alain Atundu.

Donnant tous les détails sur les circonstances de ces sollicitations, cet acteur politique membre du Front commun pour le Congo (FCC) sollicite l'implication du Procureur général près la Cour d'appel de la Mongala "afin de mettre fin à ce genre de pratique de la part de nos élus", a-t-il écrit dans sa correspondance.

Sept candidats malheureux aux sénatoriales dans la province du Kasaï Central ont également dénoncé la corruption le vendredi 15 mars et exigé l'annulation des résultats de vote dans cette circonscription.

A kinshasa, les militants de l'UDPS ont manifesté, le samedi 16 mars, au lendemain de la publication des résultats des sénatoriales, paralysant les activités dans la matinée, pour protester contre la corruption dont se seraient rendu coupables leurs députés provinciaux.

Une réunion interinstitutionnelle est convoquée le lundi 18 mars par la présidence de la République à l'issue de laquelle "d'importantes mesures seront annoncées dans le strict respect de la constitution et de la loi électorale, pour préserver la crédibilité du processus électoral et la paix sur l'ensemble du territoire national", note un communiqué de la présidence du samedi 16 mars.

Image retirée.

Le procureur général de la République près la Cour de cassation, avait sollicité de la Centrale électorale le 9 mars, sans succès, le report des élections sénatoriales du 15 mars de peur qu’elles ouvrent “grandement la voie à des contestations et violences meurtrières” et pour lui permettre “d’avoir des éléments probants” afin de mener des enquêtes sur les allégations de faits de corruption dans certaines provinces.

Amédée MK

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