Lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé ce lundi 8 décembre 2025 devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le président Félix Tshisekedi a dressé un tableau des avancées majeures enregistrées dans le secteur de l’éducation, l’un des piliers centraux de son action gouvernementale, dont l’amélioration des conditions de vie des enseignants et l’accélération de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire.
Le chef de l’État a affirmé que le gouvernement a également « consolidé la gratuité de l’enseignement primaire » tout en améliorant la situation de celles et ceux qui la portent au quotidien. Il a annoncé qu’un supplément de 100 000 francs congolais a été accordé sur le salaire de chaque enseignant, en plus du paiement de « différentes primes spécifiques », dont la prime de gratuité pour les enseignants du primaire, la prime des agents et cadres centraux de l’éducation nationale ainsi qu’une prime spéciale destinée aux inspecteurs.
Dans sa communication, Félix Tshisekedi a également souligné le vaste travail entrepris pour assainir le fichier de paie et régulariser la situation des enseignants non mécanisés. Il a rappelé que 1 100 enseignants du primaire, âgés de 55 à 82 ans, ont été mis à la retraite et sont désormais pris en charge par la Caisse nationale de sécurité et d’assurance des pensions (CNSAP).
Sur le plan administratif, le président a annoncé la régularisation de 2 273 écoles publiques qui fonctionnaient depuis des années sans acte juridique, selon lui, une étape essentielle pour leur mécanisation et leur inscription au budget de l’État. Par ailleurs, un statut particulier du personnel enseignant a été élaboré, permettant d’aligner leurs droits sur ceux des agents des services publics.
L’un des volets les plus marquants de son discours concerne les investissements dans les infrastructures scolaires. Félix Tshisekedi a révélé la construction de 1 384 écoles à travers le pays, équipées de 254 676 bancs et pupitres, ainsi que l’installation de 80 espaces temporaires d’apprentissage destinés aux enfants déplacés par les conflits armés ou les catastrophes naturelles. « L’école doit accompagner les enfants même lors des épreuves », a-t-il indiqué.
Enfin, pour lutter contre la faim en milieu scolaire et améliorer la rétention des élèves, une stratégie nationale d’alimentation scolaire a été adoptée, marquant une avancée supplémentaire dans le renforcement de la qualité de l’enseignement primaire, indique-t-il.
Avec ces annonces, Félix Tshisekedi entend montrer que la gratuité de l’enseignement primaire, lancée en 2019, continue de se consolider à travers des réformes structurelles et des investissements d’ampleur, malgré les défis persistants.
Jean-Baptiste Leni